(AOF) - La consommation des ménages en produits manufacturés a rebondi de 1,4% en juin, portée par l'ensemble de ses composantes. Les achats en produits manufacturés, qui représentent un quart de la consommation des ménages, ont ainsi augmenté de 0,7% au deuxième trimestre, ce qui devrait freiner le repli du PIB sur cette période. Pour sa part, la Banque de France anticipe un recul de 0,4%. Selon les économistes, ce soutien devrait cependant s'avérer temporaire en raison notamment de l'arrêt progressif de la désinflation et de la dégradation attendue du marché du travail. Le mois dernier, les ménages ont augmenté leurs dépenses dans les trois grands groupes de produits manufacturés. La progression de biens durables a ainsi augmenté de 1,3% malgré la baisse de 0,2% des achats d'automobile. Ceux-ci progressent cependant de 5,8% sur le trimestre grâce à la " prime à la casse ". En juin, la croissance a été alimentée par les dépenses en biens d'équipement pour la maison : +3%. Mais c'est le secteur Textile cuir qui a enregistré la plus forte progression, +3,6%, grâce au bon début des soldes d'été. Les dépenses de consommation en autres produits manufacturés ont, elles, augmenté de 0,5% après un repli de 0,4% en mai. " Pour l'instant, la consommation joue bien un rôle d'amortisseur de crise, mais cela ne saurait durer...", avertit Cyril Besson, économiste chez Seeds Finance. Plusieurs facteurs qui avait soutenu la consommation ne seront plus présents comme la désinflation et les mesures de soutien au revenu (exonération de l'impôt sur le revenu, prime de solidarité active...). En outre, les ménages vont être confrontés à la poursuite de la montée du chômage. Par la suite, la fin progressive de la " prime à la casse " devrait aussi peser sur la consommation.