21/06/2006 Schroders Faut-il s'inquiéter de la baisse actuelle sur les marchés d'actions ?
Les valeurs minières, pétrolières et les valeurs spécialisées sur les matières premières ont fortement contribué à la baisse enregistrée ces derniers jours sur les marchés d'actions. Au Royaume-Uni, par exemple, les valeurs minières telles que Xstrata, Rio Tinto et Anglo American ont affiché de fortes baisses dues en partie à un retournement de tendance sur les prix des matières premières comme le cuivre. Les prises de bénéfice ont également été à l'origine de ce phénomène - les valeurs minières ont enregistré de fortes hausses depuis le début de l'année (les indices FTSE All Share mining index et FTSE All Share ont affiché respectivement une performance de + 21,5% et +13,3%). Les valeurs liées au secteur pétrolier (à la fois les grandes compagnies pétrolières et les entreprises de services pétroliers) sur les marchés d'actions internationaux ont également souffert du fléchissement des prix du pétrole après le record historique de 75 dollars le baril.
Les craintes de pressions inflationnistes résultant des prix élevés sur les matières premières et de la hausse des taux d'intérêt qui s'en est suivie, ont également influé sur le comportement des investisseurs en actions. En outre, les craintes de ralentissement de la demande sous l'effet - à retardement - de la spirale haussière des matières premières ces deux dernières années ont incité les investisseurs à se dégager des secteurs à forte croissance pour se positionner sur des actifs à plus faible risque comme les emprunts d'Etat et le monétaire. Les performances sur ces deux classes d'actifs ont en effet été positives ces derniers jours en raison d'une anticipation par le marché de la poursuite d'une politique monétaire restrictive.
: L'aggravation du déficit du commerce extérieur et du budget fédéral américains ont contribué à la forte baisse du dollar face aux principales devises internationales. Certaines rumeurs prétendent que l'administration américaine serait en faveur d'une devise faible afin de doper les exportations et de réduire le déficit commercial. Pour autant, s'il s'avère être bénéfique pour les exportateurs américains, un dollar faible aurait des conséquences négatives sur les sociétés non américaines exportatrices sur le marché américain.
: Dans notre allocation d'actifs, nous sommes neutres sur les actions internationales. Il est important de noter qu'à notre avis les valorisations des marchés d'actions demeurent raisonnables. Par le passé, ce sont des valorisations excessives qui ont été à l'origine de baisses significatives et prolongées des marchés d'actions. Ce n'est pas le cas de figure qui se présente à nous aujourd'hui. Nous ne voyons donc pas, dans cette baisse, les prémisses d'un "bear market" durable. Les opinions et prévisions présentées dans ce commentaire sont celles des économistes de Schroder Investment Management. Elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de Schroder Investment Management. Ce document ne constitue en aucune manière une offre de vente ou une sollicitation ou une offre d'achat de titres ou d'autres instruments qui y sont éventuellement décrits. Aucun investissement et/ou aucune décision d'ordre stratégique ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document
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