(AOF / Funds) - Même s'il demeure à un niveau très bas, le marché immobilier résidentiel américain semble être entré dans une phase de reprise, grâce notamment au crédit d'impôt de 8 000 dollars pour les primo-accédants et aux prix bas invitant à l'achat. Au mois de juillet, les ventes ont progressé de 9,6 % dans le neuf et de 7,2 % dans l'ancien. Le nombre de permis de construire de logements individuels est en hausse de 6,9 %. " La vigueur de la reprise immobilière restera contrainte par la purge en cours de l'excès d'offre (bien plus avancée sur le marché du neuf que de l'ancien), un crédit plus cher et moins abondant, des revenus peu dynamiques et une baisse du pourcentage des propriétaires, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Ce redressement sera vraisemblablement plus lent dans l'ancien en raison de la remise sur le marché des logements auparavant retirés du fait de la baisse des prix et des mises en vente suivant les saisies immobilières. La baisse des prix dans l'immobilier a commencé à ralentir ces derniers mois, comme en témoigne l'indice S&P Case-Shiller qui est pour la première fois en hausse depuis début 2006 sur les mois de mai et juin. Néanmoins, " si les prix ont déjà fortement reculé (d'un peu plus de 30 %), s'ils semblent ainsi avoir retrouvé un niveau plus raisonnable (relativement aux loyers ou au revenu disponible par tête et aussi dans l'absolu), il existe encore un potentiel de baisse du fait du déséquilibre offre/demande qui reste à résorber, " expliquent les économistes du Crédit Agricole. Les risques d'une nouvelle dégradation du marché immobilier américain ne sont pas pour autant à négliger. En effet, la progression du chômage met en difficulté de plus en plus de ménages et entraîne ainsi une hausse des défauts et des saisies immobilières.