CANAL + SA : résultat garanti de 28 millions au premier semestre

03/09/2009 - 10:07 - Option Finance

(AOF) - Canal + SA a réalisé au premier semestre un résultat net consolidé de 19 millions d'euros, en recul de 20,8%. Le résultat garanti s'est lui élevé à 29 millions d'euros, contre 28 millions d'euros, un an plus tôt. Le chiffre d'affaires s'est établi à 897 millions d'euros contre 913 millions d'euros à fin juin 2008. Le chiffre d'affaires abonnements s'est établi à 805 millions d'euros contre 817 millions d'euros au premier semestre 2008. Le groupe a expliqué ce repli par les impacts temporaires liés à l'accélération de la migration des abonnés analogiques. Le taux d'abonnés numériques à Canal + a atteint 87%, en progression de 11 points. Le chiffre d'affaires publicité et sponsoring a augmenté de 2 millions d'euros à 73 millions d'euros. Fin juin 2009, le portefeuille total d'abonnements individuels et collectifs à Canal + (France métropolitaine, DOM-TOM et Afrique) atteignait 5,2 millions d'abonnements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Canal + SA édite, produit et diffuse la chaîne Canal + en France et est propriétaire de son parc d'abonnés. Canal + SA, à ne pas confondre avec Groupe Canal +, doit sa présence en Bourse à la loi sur l'audiovisuel interdisant un actionnaire de détenir plus de 49% d'une chaîne hertzienne. Canal+ France, filiale à 65% de Groupe Canal +, (Vivendi), détient ainsi 48,5% de Canal + SA. Cette dernière a confié les prestations de distribution et de commercialisation de la chaîne à Canal + Distribution, filiale à 100% de Canal + France. En contrepartie, elle verse comme rémunération à Canal + SA un bénéfice d'exploitation représentant 3,3% du chiffre d'affaires abonnement, hors taxe. De surcroît, l'EBITDA retenu doit être compris dans une fourchette garantie. En 2009, la borne basse sera de 57,3 millions d'euros et la borne haute de 64,6 millions. Ces bornes s'apprécient de 2,5% chaque année.

Les points forts de la valeur

- Comme Canal + SA est assuré de recevoir de Canal Distribution un résultat qui est pratiquement fixé un an à l'avance, le titre se comporte comme une quasi-obligation, son potentiel de baisse est donc limité. - Le titre dispose d'un attrait spéculatif. La loi, qui interdit à un groupe de détenir plus de 49% du capital d'une chaîne hertzienne, devrait être remise en cause.

Les points faibles de la valeur

- Le statut de quasi-obligation décrit ci-dessus peut également constitué un point faible.

Comment suivre la valeur

- Les résultats de Canal + SA dépendent de l'état de santé de la chaîne cryptée Canal + et de ses abonnements. Le segment de la télévision payante est très fortement corrélé au moral des ménages, qui est lui-même fortement dépendant à la croissance économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Confrontés à un manque de visibilité pour les prochains mois, de nombreux acteurs, dont JCDecaux et NRJ, mettent en place des plans d'économies. TF1 a augmenté son objectif de réduction de coûts à 70 millions d'euros. Lagardère a appliqué un nouveau plan d'économies à ses activités presse et audiovisuel dans le monde, s'ajoutant à celui engagé il y a deux ans. La crise provoque également des changements beaucoup plus structurels : le modèle gratuit et reposant sur les recettes publicitaires, qui semblait fonctionner sur Internet, est désormais sérieusement remis en cause. Les intervenants s'accordent à penser que le financement de la production d'information ou de contenus de qualité exige d'autres ressources. Le quotidien anglais " The Financial Times " combine ainsi accès gratuit et modèle payant en proposant la lecture gratuite de 30 articles par mois et en faisant payer un abonnement au-delà. " Le Monde " et " Les Echos " pratiquent également ce type de politique. Quant au "Figaro ", il réfléchit à développer des contenus payants sur son site. D'autres proposent des services ou produits pour compléter leurs revenus. C'est le cas de " Femme actuelle " et de " Elle ".