(AOF) - L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait probablement maintenir inchangés ses quotas de production pour la troisième fois consécutive lors de leur réunion à Vienne la semaine prochaine, tout en pressant ses membres de respecter les coupes de production records annoncées l'an dernier, selon un sondage réalisé par Bloomberg. Le prix du pétrole a gagné 54% cette année, atteignant 75 dollars le baril le mois dernier, un niveau jugé satisfaisant pour les consommateurs et les producteurs par le roi d'Arabie Saoudite. Selon Bloomberg, le rebond des cours peut avoir affaibli la volonté du cartel de supprimer les excès de stocks sur le marché. [-73]· l'unanimité, les 26 analystes interrogés par Bloomberg avant la réunion de l'Opep du 9 septembre pensent que l'organisation va conserver son objectif cible d'une production de 24,845 millions de barils par jour. Jose Maria de Botelho Vasconcelos, Président de l'Opep et ministre angolais du pétrole a déclaré hier que le cartel entendait maintenir les cours actuels pour éviter que des prix trop élevés ne fassent dérailler la reprise économique mondiale. "Les choses se passent comme si l'Opep voulait stabiliser les prix autour de 70 dollars le baril," a déclaré Leo Drollas, directeur adjoint du Centre d'Études d'Énergie Mondiale à Londres, cité par Bloomberg. "S'ils ferment les robinets, ils risquent de tirer les prix beaucoup plus haut et neutraliser la reprise". Ce jeudi, le baril de brut WTI se traite autour des 69 dollars à New York. Hier, la baisse des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis a permis au cours de l'or noir de se stabiliser après deux séances de recul prononcé. Au cours des deux premières séances de la semaine, le pétrole a cumulé une perte de quelque 5 dollars à Londres comme à New York, signe d'un regain de fébrilité des investisseurs. La volatilité du marché pétrolier, qui a considérablement baissé depuis janvier, s'est redressée ces dernières semaines, note à cet égard Merrill Lynch Bank of America dans sa publication hebdomadaire "Global Energy". Mais avec le redressement de l'économie et la poursuite du retour à l'équilibre du marché du brut, la volatilité des prix du pétrole devrait rechuter vers les niveaux atteints au premier semestre, estiment les analystes de Merrill.