(AOF / Funds) - Sous l'effet des mesures de relance, le redressement de l'activité économique chinoise s'est poursuivi au deuxième trimestre 2009. La croissance du PIB est ainsi passée de 6,1 % au premier trimestre à 7,9 % au deuxième trimestre. Selon l'indice PMI, le climat des affaires est à son niveau le plus haut depuis août 2007. La hausse des ventes de voitures était de 18 % en janvier 2009, elle a atteint 65 % en juillet. Enfin, la progression des ventes de logement est de 69,9 % sur les huit premiers mois de l'année. Néanmoins, après un bond de 90,7 % entre janvier et début août 2009, la bourse de Shanghai a accusé un repli de 15 %, en raison du ralentissement des crédits bancaires en juillet. " Il est peu probable que les autorités infléchissent leur politique à ce stade, même si un encadrement des crédits n'est pas à exclure, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Sous l'effet d'une faible demande extérieure, les exportations sont toujours orientées à la baisse, alors même qu'elles représentent l'un des principaux moteurs de la croissance. La situation du marché du travail chinois n'est pas non plus des meilleures. On estime à 23 millions le nombre de travailleurs chinois n'ayant pas retrouvé de travail depuis le début de la crise. Par ailleurs, la politique de relance a également fait naître des craintes relatives au déficit budgétaire (4-5 % du PIB pour les deux prochaines années) et à la dette publique (48 % du PIB). Les liquidités disponibles sont cependant suffisantes pour assurer le service de la dette. La situation est différente pour les crédits bancaires. " Leur envolée depuis le début de l'année (6 trn CNY en nouveaux prêts, supérieurs au 5 trn fixés pour 2009) laisse craindre une hausse des investissements improductifs qui pourrait se traduire ensuite par une remontée des créances douteuses dans le bilan des banques, " expliquent les économistes du Crédit Agricole.