JEANJEAN va fusionner avec LAROCHE

24/09/2009 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Les groupes JeanJean et Laroche ont signé le 22 septembre 2009 un protocole d'accord visant à aboutir à leur fusion totale dans les prochains mois. " Cette opération, qui reste soumise à l'accord de l'AMF, permettra de créer le leader français des vins de qualité avec plus de 1 450 hectares de vignobles remarquables, un portefeuille de marques prestigieuses et un chiffre d'affaires d'environ 200 millions d'euros, dont près de 50% réalisé à l'international ", ont expliqué les deux groupes. Ce rapprochement prendra la forme d'une fusion par absorption de Laroche par JeanJean qui devrait être soumise aux assemblées générales extraordinaires des actionnaires de des deux groupes d'ici janvier 2010. La parité qui sera proposée aux actionnaires est de 1 action JeanJean pour 2,3828 actions Laroche. Préalablement à la tenue des Assemblées générales appelées à statuer sur la fusion, JeanJean procèdera à l'acquisition auprès du groupe familial Laroche d'un bloc représentant 10,8 % du capital de Laroche. Cette acquisition sera conditionnée à l'obtention du visa de l'AMF sur le document de fusion. En rémunération de l'apport d'actions Laroche qui lui sera fait par ailleurs, JeanJean émettra des actions nouvelles pour un montant de 24.711.277 euros. JeanJean reprendra la dette nette de Laroche, soit 28 millions d'euros. Afin de renforcer les fonds propres du nouvel ensemble et de financer une partie du prix d'acquisition des actions Laroche, JeanJean lancera début 2010 une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription d'un montant de 5 à 7 millions d'euros. Les deux groupes prévoient de réaliser des " économies de coûts significatives " sur les achats hors vins, les conditions de crédit du groupe Laroche avec un repositionnement de la dette, dans la gestion des sites et sur toutes les fonctions centralisées.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

En France, l'Association nationale des industries alimentaires (ANIA) estime que les ventes ont progressé de 5,5% en 2008, à 162,9 milliards d'euros alors même que la part du budget moyen des ménages consacrée à l'alimentation a fléchi pour atteindre 13% (contre 14% en 2007). Néanmoins cette progression reflète essentiellement le renchérissement du coût des matières premières, qui a obligé les groupes agroalimentaires à accroître leurs prix de vente. Cette politique ne leur a pas toujours permis de préserver leurs marges : l'ANIA considère que seuls 25% de l'accroissement du prix des matières premières a pu être répercuté. Sur le premier trimestre le secteur résiste mieux que les autres sur notre territoire : 323 entreprises ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation, un chiffre en recul de 5% par rapport aux trois premiers mois de 2008. C'est beaucoup mieux que le reste de l'économie puisque, tous secteurs confondus, ce chiffre a bondi de 21%. L'autre indicateur qui souligne la bonne résistance de ce marché concerne l'emploi. Le nombre d'emplois est resté quasi-stable en 2008 (-0,6%) contre une baisse de 2% pour tous les secteurs. L'industrie agroalimentaire est le second pourvoyeur d'emplois en France (avec 412000 salariés) derrière la sidérurgie.