(AOF) - Hennes & Mauritz a vu ses ventes totales du mois d'août baisser de 3% par rapport à août 2008, alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 5%. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires du numéro trois mondial de la confection a plongé de 11% le mois dernier en rythme annuel, alors que les analystes tablaient seulement sur un recul de 4,9%. "La faiblesse des ventes s'explique surtout par la récession, qui affecte la consommation, par la concurrence par les prix et par un temps exceptionnellement doux dans une bonne partie de l'Europe à la fin du trimestre", a expliqué H&M dans un communiqué. En revanche, le bénéfice imposable du distributeur suédois au troisième trimestre à fin août a dépassé les attentes. Il s'est élevé à 4,77 milliards de couronnes suédoises (471,7 millions d'euros), contre 4,59 milliards de couronnes un an plus tôt et 4,75 milliards attendus en moyenne par les analystes interrogés par Reuters. H&M a également relevé son objectif annuel de développement de magasins de 225 à 240. Réagissant à cette publication, Cheuvreux a réitéré sa recommandation Achat et son objectif de cours de 420 couronnes suédoises sur H&M. Le broker souligne que les ventes à magasins comparables ont été décevantes en août. Il estime que le distributeur a donné la priorité aux marges au détriment du chiffre d'affaires.
Distribution spécialisée
Selon la Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé (Procos), le premier trimestre a été difficile pour le commerce spécialisé français. En dépit de politiques commerciales très agressives, qui pénalisent les marges des enseignes, la consommation ne suit pas. Les boutiques de centre-ville et de centres commerciaux ont subi un recul de 3,1% de leur activité sur le premier trimestre 2009. La baisse est de 4,4% sur la période pour les grandes surfaces. Au mois d'avril, la situation ne s'est pas améliorée : les enseignes de centre-ville et de centres commerciaux pâtissent toujours d'un recul de leur chiffre d'affaire (-3,1%) par rapport à avril 2008. Quant à l'activité des moyennes surfaces des parcs d'activité commerciale, elle suit la même tendance, soit -3,2%, à périmètre comparable. Sur le plan européen, les faillites de distributeurs se sont enchaînées sur les derniers mois. En Allemagne, Hertie, une chaîne de grands magasins, et l'enseigne d'habillement SinnLeffers ont disparu. En Grande-Bretagne, une demi-douzaine d'enseignes n'existe plus. Parmi elles : Woolworth, pourtant centenaire. Parmi celles qui n'ont pas encore déposé leur bilan, certaines inquiètent beaucoup les analystes. C'est le cas du deuxième distributeur européen de produits d'électronique grand public, DSG International (ex-Dixons) qui a dû se défaire d'actifs déficitaires.