(AOF / Funds) - La contraction de l'économie mexicaine au cours des derniers mois s'explique en grande partie par sa dépendance à la conjoncture des Etats-Unis. Le repli de la production manufacturière a ainsi été de 14,5 % au premier semestre 2009. Le secteur des services est également en difficulté avec une chute du PIB tertiaire de 10,4 %. " Même si un point bas pourrait avoir été atteint en mai-juin (la production industrielle n'a chuté que de 7,0 % en juillet, le meilleur chiffre depuis novembre2008), le recul de l'activité au premier semestre a été tel que le PIB va se contracter d'au moins 6,5 % sur l'ensemble de 2009,et le rebond en 2010 risque d'être modeste (2,5 %), " expliquent les économistes du Crédit Agricole. Face à une croissance très faible depuis 2000, le Mexique ne semble pas avoir été capable de mettre en place les réformes structurelles nécessaires, ni d'assainir ses finances publiques, qui reposent encore trop sur une production pétrolière en perte de vitesse. Et l'élection d'une majorité parlementaire d'opposition en juillet dernier risque de rendre encore plus difficile la mise en place par le gouvernement Caldér[-94]¢n des mesures de relance de l'économie mexicaine.