(AOF / Funds) - La croissance française a surpris à la hausse au deuxième trimestre. Le rebond de +0,3 % s'explique principalement par la progression du solde du commerce extérieur de +0,9 point. La hausse des exportations s'est établie à +1 % et le repli des importations à -2,3 %. Avec la reconstitution de leurs stocks par les industriels, des carnets de commandes se remplissant et la hausse de confiance des ménages et des entreprises, ce rebond devrait être confirmé au second semestre 2009. En outre, le plan de relance devrait continuer à produire ses effets au second semestre et soutenir la croissance. Néanmoins, la croissance de cette fin d'année s'appuie principalement sur des facteurs techniques et temporaires. Par ailleurs, certaines mesures du plan de relance devraient être supprimées. " Même si d'autres seront mises en oeuvre (investissements publics) ou reconduites en 2010 (prime à la casse), cela ne devrait pas être suffisant pour dynamiser de façon durable la demande interne, " estiment les économistes du Crédit Agricole. Le revenu disponible brut des ménages devrait diminuer en 2009 (à 1,8 %), sous l'effet notamment d'un retour à la hausse de l'inflation (+1,2 % en moyenne en 2010) et de la dégradation du marché du travail (taux de chômage à 10 % fin 2010). Le pouvoir d'achat du revenu disponible brut devrait cependant augmenter en 2009 (+1,7 %) avant de ralentir en 2010 (+1 %). Les entreprises devraient continuer à diminuer leur investissement dans les prochains mois. Elles bénéficieront ensuite vraisemblablement du décalage entre l'activité et l'emploi, de l'assouplissement des conditions de financement et des mesures de soutien, dont la suppression de la taxe professionnelle. Leur investissement pourrait alors se stabiliser en 2010 à -0,6 %.