Alors que rebondissent les places européennes lundi matin, le secteur pharmaceutique est quelque peu discuté après l'annonce par Pfizer, au cours du week-end, de l'arrêt des essais et de l'abandon du programme clinique d'un traitement anti-cholestérol qui aurait dû prendre la succession du Lipitor, le médicament le plus vendu au monde.
Ainsi alors que dans les premiers échanges le marché est tiré par les valeurs cycliques, les biens industriels ou encore le pétrole, la santé reste relativement en retrait. AstraZeneca prend plus de 1%, car le retrait du Torcetrapib élimine un concurrent de son propre médicament Crestor, mais globalement le secteur peine à l'image des poids lourds GlaxoSmithKline, Sanofi Aventis ou Novartis dans le rouge.
En effet ce retrait inattendu du Trocetrapib (la semaine dernière encore, le PDG de Pfizer jugeait que ce médicament pourrait constituer une avancée thérapeutique des plus importantes de notre époque) "remet à l'ordre du jour les risques inhérents au développement de nouveau médicaments", comme l'explique un analyste ce matin. Risque qui demeure jusqu'en dernière phase d'essais, et même lorsque le médicament est parvenu sur le marché : dans ce dernier cas un retrait est d'ailleurs encore plus catastrophique (rappelons le cas du Vioxx). Piètre consolidation pour Pfizer aujourd'hui, mais si le risque accru de mortalité s'était révélé une fois Torcetrapib sur le marché, le groupe aurait connu une crise de toute autre ampleur...
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.