ALTRAN : le TGI de Toulouse annule le plan de départ volontaire

15/10/2009 - 17:49 - Option Finance

(AOF) - Altran Technologies a annoncé que le Tribunal de Grande Instance de Toulouse avait annulé en première instance le Plan Personnalisé de Départ Volontaire initié par le groupe en juin dernier. Selon le spécialiste de la R&D externalisée, le TGI a considéré que certaines des modalités de reclassement externe prévues pour certains des départs devaient être améliorées et complétées. En conséquence Altran se réserve de faire appel de cette décision. Par ailleurs, le groupe Altran réunira dès demain 16 octobre son Comité Central d'Entreprise pour mettre en place immédiatement les mesures complémentaires demandées. Le groupe a rappelé que ce plan qui reposait sur le volontariat avait obtenu l'approbation des instances représentatives du personnel de Paris, Lyon et Sofia Antipolis comme du Comité Central d'Entreprise du groupe. Au 9 octobre le groupe a reçu 528 lettres d'intentions volontaires de départ.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Créé en 1982, le groupe Altran est spécialisé dans le conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires.

Les points forts de la valeur

- Le groupe est engagé dans un programme destiné à réduire le poids des coûts indirects. A moyen terme, l'objectif est de les ramener à 20% du chiffre d'affaires, en ligne avec les standards de l'industrie. - Altran compte un actionnaire de référence : la société d'investissement Apax Partners. Le concert formé par les fondateurs du groupe, Alexis Kniazeff et Hubert Martigny, d'une part, et la société Altrafin Participations (Apax), d'autre part, détient 28,96 % du capital et 31,37 % des droits de vote d'Altran. Altrafin seul détient 19,21% du capital et 18,46% des droits de vote.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe qui avait restauré ses marges au cours des trois derniers exercices est désormais confronté à une conjoncture défavorable. - Les analystes soulignent le manque de visibilité sur le succès du plan de départs volontaires qui porte que 500 personnes. - Altran pourrait ne plus respecter son covenant bancaire (clause restrictive attachée à un contrat de prêt et destinée à protéger le créancier) en 2009.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un environnement dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à entreprendre des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.