ATOS chiffre l'impact de la liquidation de Primondo/Quelle

20/10/2009 - 11:38 - Option Finance

(AOF) - Suite à l'annonce faite ce jour par son client Arcandor de la mise en liquidation de la filiale Primondo/Quelle, Atos Origin a précisé qu'environ 250 salariés lui sont actuellement affectés et que cette filiale a représenté un chiffre d'affaires pour les neuf premiers mois de l'année 2009 de 45 millions d'euros. La SSII estime que l'impact maximum de cette liquidation sur ses comptes 2009 sera entre 2 et 4 millions d'euros de perte opérationnelle et entre 10 à 15 millions d'euros maximum de consommation de trésorerie (incluant les coûts potentiels de restructuration). Elle se traduira également par une baisse de chiffre d'affaires comprise entre 5 et 10 millions d'euros. En conséquence, Atos Origin va accélérer les négociations déjà engagées avec les partenaires sociaux en Allemagne en vue d'adapter rapidement le niveau de ses ressources à ce nouvel environnement. Malgré cette annonce Atos Origin a maintenu ses objectifs pour l'année 2009. Le groupe anticipe une légère baisse organique du chiffre d'affaires, un taux de marge opérationnelle en progression de 50 à 100 points de base par rapport à 2008, à savoir entre 5,3% et 5,8%, et un cash flow légèrement positif.

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Activité de la société

Atos Origin est l'un des principaux acteurs internationaux dans les domaines des services informatiques. La société propose des solutions de conseil, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Le groupe opère principalement dans les secteurs des services publics, des services financiers, des industries de composants et manufactures et des télécoms/médias. Actuellement implantée dans plus de 40 pays à travers le monde, Atos Origin emploie 50000 personnes. Atos Origin a conclu un accord de principe avec NYSE Euronext pour céder sa participation de 50% dans AtosEuronext Market Solutions, mais rachètera les activités liées à la compensation, au règlement-livraison et aux solutions de back office.

Les points forts de la valeur

- Le groupe présente un profil plus défensif que nombre de valeurs du secteur compte tenu de l'importante proportion (environ 60 %) de revenus récurrents dans son chiffre d'affaires (infogérance). - Atos dispose d'une nouvelle équipe de direction avec l'arrivée de Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie, au poste de président. Ce dernier a mis en place un plan de réduction des coûts qui a commencé à porter ses fruits au premier semestre 2009. - Atos Origin est fréquemment l'objet de rumeurs de rachat. Le fonds d'investissement PAI Partners, premier actionnaire de la SSII, détient 22,61% du capital et des droits de vote.

Les points faibles de la valeur

- Atos doit regagner la confiance des investisseurs après les difficultés rencontrées par la SSII en 2006, en particulier au Royaume-Uni, qui se sont traduites par plusieurs profit warnings. Pour se faire, Atos Origin a lancé dans un plan de transformation visant à dynamiser la croissance organique et améliorer l'efficacité opérationnelle. - La SSII ne dispose pas d'une présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) suffisante comparée à celle de ses concurrents comme Capgemini. - Plus généralement, Atos Origin, comme l'ensemble des sociétés du secteur, est confrontée à un environnement difficile marqué par une pression persistante sur les prix.

Comment suivre la valeur

- Il est important de surveiller de près l'évolution de la politique d'investissement des grands clients afin d'appréhender la tendance du marché. - Plus généralement, dans une SSII, l'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés. - La capacité des SSII à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un environnement dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à entreprendre des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.