HAVAS : décroissance organique plus forte que prévu au 3ème trimestre

22/10/2009 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Havas a réalisé au troisième trimestre un revenu de 326 millions d'euros et une croissance organique de -9,3%. Le consensus Reuters était de -5,5%. Le groupe de communication souligne qu'elle marque une amélioration par rapport au deuxième trimestre : -9,8%. Sur 9 mois, le revenu a atteint 1,026 milliard d'euros et la croissance organique -9,2%. Havas a précisé que, malgré cette baisse, le résultat net part du groupe des neuf premiers mois 2009 restait stable par rapport à la même période 2008, en excluant la plus-value exceptionnelle. Le New business net s'est élevé à 1,131 milliard d'euros pour les neuf premiers mois 2009. Au troisième trimestre le new business est de 318 millions d'euros, confirmant, selon Havas, la bonne tendance enregistrée depuis le début de l'année 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

New Business Net : Le new business net correspond au budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire (ou revenu, selon les cas) annuel estimé des pertes de budgets. Le new business net est utilisé comme un indice de l'efficacité du développement de la clientèle et des efforts pour conserver les clients. Le new business net n'est pas un indicateur précis des revenus futurs. En outre, les méthodes pour déterminer les pertes et gains peuvent différer selon les groupes publicitaires.

Activité de la société

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas est organisé depuis janvier 2009 en deux business unit : Havas Worldwide, réseau de communication intégrée dans l'ensemble des disciplines, et Havas Media, réseau d'expertise médias. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 59% du revenu, l'Amérique du Nord, 30%, et le reste du monde, 11%.

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient 32,9% du capital d'Havas. En outre, il contrôle près de 30% des droits de vote du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous dimensionné dans ce domaine. - Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing.

Les points faibles de la valeur

- Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - L'exposition d'Havas aux marchés émergents est inférieure à celle de ses concurrents, comme Publicis ou WPP. - Le groupe manque de taille critique avec un seul réseau de communication intégrée de taille mondiale (Havas Worldwide) quand ses concurrents en possèdent plusieurs.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'agence ZenithOptimedia (groupe Publicis) a revu à la baisse ses prévisions pour le marché publicitaire cette année. Elle prévoit désormais un recul de 8,5% du marché publicitaire mondial, à 456,4 milliards de dollars, contre une diminution de 6,9% précédemment estimée. Sur le plan géographique, le ralentissement sera plus marqué en Europe (-15,3% par rapport à 2008) qu'aux Etats-Unis (-10,6%). L'Asie restera la zone la plus dynamique, particulièrement la Chine. En devenant le quatrième marché mondial de la publicité, ce pays devrait devancer la Grande-Bretagne cette année. Côté médias, si les investissements dans la presse devraient plonger de 14,7% et ceux dans la télévision de 7,1%, les investissements sur Internet bénéficieront d'une croissance de 10,1%. Pour l'année prochaine, ZenithOptimedia considère que le marché devrait légèrement redémarrer (+1,6%). La vraie reprise interviendra en 2011 (+4,3%), grâce à Internet. L'agence de conseils média GroupM, filiale du premier groupe publicitaire mondial WPP, table, elle, sur un recul de 5,5% de l'activité mondiale du secteur cette année. Sa prévision pour 2010 est plus pessimiste puisqu'elle anticipe un recul de 1,4% du marché mondial.