Nicolas Sarkozy s'est rendu hier sur un site d'Areva à Mâcon. L'occasion pour le candidat à l'élection présidentielle d'évoquer sa vision de l'avenir du groupe nucléaire français, dont le capital est toujours contrôlé publiquement à plus de 90%...
Or, Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à donner à Areva "les moyens de sa croissance", soit avec sa structure actuelle, soit avec des partenariats, "ce qui sera discuté en temps utile avec le management du groupe".
Une position qui tranche avec celle du Premier ministre Dominique de Villepin, qui a gelé le processus d'ouverture du capital d'Areva...
Les propos du ministre de l'Intérieur pourraient relancer les spéculations sur un rapprochement entre Areva et Bouygues, qui ne cache son intérêt pour le dossier, et poursuit parallèlement sa montée au capital d'Alstom.
Tout n'est cependant pas rose dans le ciel d'Areva en ce moment : hier, on a appris que la construction du premier réacteur EPR de 3ème génération, en Finlande, a subi de nouveaux retards, et ne sera pas opérationnel avant fin 2010-début 2011, contre 2009 initialement prévu. Selon 'Les Echos' publié ce mardi, ces dérapages pourraient entraîner une provision de plus de 500 Millions d'Euros dans les comptes d'Areva.
De plus, la Chine s'apprête à décider, peut-être avant la fin du mois, si elle confie ou non la construction de 4 réacteurs de 3ème génération à Areva ou à son rival Westinghouse (groupe Toshiba) qui semble tenir la corde...
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