DSM bat le consensus mais reste prudent

03/11/2009 - 09:46 - Option Finance

(AOF) - Le groupe de chimie néerlandais DSN a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes mais annoncé des perspectives encore incertaines. Au troisième trimestre, le bénéfice net a bondi de 107% à 374 millions d'euros. Hors cession de son activité énergie à la société nationale d'énergie d'Abou Dhabi Taqa pour 268 millions d'euros, le bénéfice net accuse un repli de 45% à 100 millions d'euros. L'Ebit ressort en baisse de 41% à 139 millions d'euros, supérieur au consensus Reuters de 120 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 14% à 2,02 milliards d'euros. Le groupe de chimie a estimé que le premier semestre 2009 avait constitué le point bas de récession. Pour autant, il juge "incertaines" les perspectives pour le reste de l'année. DSM s'attend ainsi un Ebit du quatrième trimestre en hausse sur un an mais inférieur à celui du troisième trimestre 2009. Pour atténuer les effets de la crise et préparer la reprise, DSM a souligné que les réductions de coûts "en cours" devraient atteindre 150 à 200 millions d'euros d'ici à 2010, sur base annuelle. En Bourse, DSM cède 1,06% à 30,225 euros, contribuant à tirer vers le bas le secteur de la chimie en Europe. A Francfort, Bayer recule de 1,02% et BASF de 0,98% tandis que Rhodia cède 3,21% et Arkema 1,79% à Paris.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

La pétrochimie européenne doit faire face à un environnement particulièrement difficile. Face à un recul de la demande, les surcapacités atteignent 15%, selon le président du Syndicat de la chimie organique de base (SCOB). Quant au taux d'utilisation des capacités, il atteint environ 80%, son plus bas niveau depuis plus de dix-neuf ans. La production de composants chimiques intervenant dans la fabrication de matières plastiques a chuté l'an passé : de 9,8% pour l'éthylène et de 5,2% pour le propylène. Réagissant à cette tendance, l'Europe et les Etats-Unis devraient supprimer cette année environ 2 millions de tonnes de capacités de production annuelles. Alors que l'Asie et le Moyen-Orient, qui bénéficient de coûts de production très inférieurs, vont enregistrer un développement de 6 millions de tonnes de capacités de production annuelles. L'autre tendance négative est la volatilité des coûts. Les hausses peuvent parfois être répercutées aux clients, mais avec un décalage dans le temps.