GFI INFORMATIQUE attend une hausse de sa rentabilité au second semestre

09/11/2009 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 169,2 millions d'euros, en recul de 6,3%. La croissance organique s'est élevée à -9,9%. En France, les ventes ont atteint 111,1 millions d'euros et la croissance organique, -7,7%. A l'international, le chiffre d'affaires est de 58,1 millions d'euros et la croissance organique de -14,4%. Sur 9 mois, la croissance organique du groupe est ressortie à -8%, dont -5,1% pour la France et -14% à l'international. Commentant cette publication, Vincent Rouaix, PDG, a déclaré : " Le chiffre d'affaires du Groupe au troisième trimestre est conforme à nos attentes compte tenu du contexte économique. Ce trimestre a cependant permis à GFI Informatique de mettre en oeuvre son plan stratégique en renforçant ses équipes et lui a également permis de préparer 2010 ". Concernant ses perspectives, la SSII a déclaré qu'elle attendait amélioration de sa marge opérationnelle au second semestre grâce aux " optimisations engagées " et à " la montée en gamme dans la chaîne de valeur ". " Bien que la situation économique soit encore instable, les perspectives d'évolution du marché des services informatiques sont plutôt positives et un point bas semble avoir été atteint au cours du troisième trimestre ", a précisé GFI Informatique.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise. Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.

Activité de la société

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en oeuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le groupe compte plus de 40 agences en France et 9 implantations en Europe du Sud, Europe du Nord, Maroc et Canada.

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge. A l'horizon 2010, son PDG, Jacques Tordjman, ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros avec une marge opérationnelle de 9%. - Les principaux dirigeants actionnaires de GFI Informatique et Itefin Participations (Apax) ont regroupé leurs participations respectives dans la SSII au sein d'Itefin Participations. A l'issue de cette opération, Itefin Participations détient 27,8% du capital. Apax pourrait servir " d'aiguillon " pour l'application du plan de développement du groupe. - Le titre dispose d'une dimension spéculative, même si le Japonais Fujitsu a échoué dans sa tentative d'OPA en 2007. Des discussions en vue d'un rapprochement avec Bull ont également eu lieu.

Les points faibles de la valeur

- GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni, et pourrait céder son activité en Italie, dont le redressement n'est pas assuré. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

Comment suivre la valeur

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les analystes estiment que la reprise du secteur n'interviendra qu'en 2010, même si l'activité des entreprises devrait se stabiliser sur le second semestre 2009. Les spécialistes considèrent que la fragilisation de certaines sociétés, du fait de la crise, pourrait favoriser un mouvement de consolidation au sein de ce secteur, qui est encore très fragmenté. Après avoir privilégié la baisse des coûts, pour faire face à un environnement dégradé, ces entreprises chercheraient à présent à entreprendre des opérations de croissance externe. Certaines d'entre elles ont déjà affirmé leurs ambitions. GFI Informatique a déjà annoncé qu'il devrait mener une acquisition majeure en 2010. De même, Sopra Group vise une acquisition de 400 à 500 millions d'euros de chiffre d'affaires, de préférence en Europe. Il espère que des opportunités se présenteront d'ici le début 2010.