REXEL : recul du chiffre d'affaires au troisième trimestre

12/11/2009 - 08:24 - Option Finance

(AOF) - Rexel a publié un chiffre d'affaires de 2,793 milliards d'euros au troisième trimestre, en baisse de 19% par rapport à la même période l'an passé, et de 19,4% à données comparables et jours constants. Le groupe évoque un chiffre d'affaires "en ligne avec les trimestres précédents", et ajoute que ce niveau d'activité reflète une "conjoncture toujours difficile et volatile". Le résultat net part du groupe s'est élevé à 46,2 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, contre 293 millions sur la même période en 2008. Rexel s'est par ailleurs dit confiant dans la poursuite de son programme de réduction de coûts. "S'appuyant sur des fondamentaux solides et un modèle économique renforcé, Rexel est parfaitement positionné pour poursuivre sa stratégie visant à saisir les opportunités de marché, défendre ses marges et réduire son endettement", écrit le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Rexel est le numéro un mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique basse tension, essentiellement en direction des marchés de l'industriel, du tertiaire et du résidentiel. Le groupe est présent dans 34 pays. Numéro un en Amérique du Nord grâce à l'acquisition de GE Supply en 2006, Rexel détient également des positions fortes en Europe et notamment en France, où il est leader historique. En 2007, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 10,704 milliards d'euros, réparti entre l'Europe (47%), la zone Amériques (46%) et l'Asie-Pacifique (7%). En mars 2008, Rexel a finalisé le rachat d'Hagemeyer pour 3,1 milliards d'euros. Le français a cédé les activités de distribution de matériel électrique du groupe néerlandais en Irlande à EWL Electric Limited, conformément à la demande de la Commission Européenne. Rexel a également cédé à son compatriote Sonepar les opérations de Hagemeyer hors ACE en Amérique du Nord, Asie-Pacifique, Autriche, Suède et Suisse, ainsi que six agences en Allemagne.

Les points forts de la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer permet au groupe de renforcer son leadership mondial grâce à l'élargissement de sa présence européenne (48% des ventes). -Rexel réalise plus de 50% de ses ventes américaines dans l'industrie, une activité en croissance. -Rexel a une forte capacité à générer du cash flow.

Les points faibles de la valeur

-Le groupe réalise 35% de ses ventes en Amérique et se trouve par conséquent très exposé au ralentissement actuel des marchés de la construction. -Rexel est pénalisé par toute chute des cours du cuivre. En effet, les câbles représentent 15 à 20% des ventes du groupe et 55 à 60% de leur prix dépend du cuivre. -Rexel est une valeur cyclique.

Comment suivre la valeur

-L'acquisition d'Hagemeyer devrait créer d'importantes synergies, évaluées à 50 millions d'euros à l'horizon 2011. - On s'intéressera également aux tendances à long terme de l'industrie et aux investissements de production d'électricité.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'Insee a revu à la baisse ses prévisions de recul des investissements industriels pour 2009. Ils devraient subir une chute historique de 21%, les investissements dans l'industrie manufacturière enregistrant même une dégringolade de 23% cette année. En avril dernier, la baisse anticipée des investissements industriels était limitée à 18% et à 21% pour la seule industrie manufacturière. Cette dégradation des prévisions provient d'une diminution de la demande de la part des secteurs des biens d'équipements et des biens intermédiaires, touchés de plein fouet par la crise. En avril dernier, les industriels s'attendaient à une stagnation des investissements dans les biens d'équipement. Ils tablent désormais sur un recul de 9%.

Distribution spécialisée

Le marché textile français a poursuivi son recul sur les premiers mois de l'année. Selon l'Institut français de la mode (IFM), sur le premier semestre 2009, la consommation d'articles d'habillement a fléchi de 2,7% en valeur par rapport à la même période de l'an dernier. En euros constants la baisse s'établit à 3,1%. Même les soldes d'été, entre la mi-juin et fin juillet, n'ont pas permis de relancer les ventes. Sur cette période, selon les fédérations professionnelles, le repli de l'activité a atteint entre 2% et 3% par rapport aux soldes de 2008. Par contre, le succès d'Internet ne se dément pas. D'après l'IFM, les ventes à travers ce canal de distribution se sont renchéries de 15% sur le début de l'année 2009. Cette année, son poids pourrait même se rapprocher de celui des grands magasins (soit 5,5% sur le marché de l'habillement). Un potentiel de valorisation existe encore si on examine les données aux Etats-Unis. Dans ce pays, les achats en ligne de vêtements pèsent 8% du marché.