Energie : les doutes sur le mariage Suez / Gaz de France relancent la spéculation en Europe

06/12/2006 - 07:42 - Boursier.com

Les allemands et les italiens se placent...

"Du plomb dans l'aile", "avenir bouché", "pas de futur commun", "divorce en vue", "fiançailles difficiles"... les euphémismes fleurissent depuis plusieurs jours concernant l'avenir de Gaz de France et de Suez, dont le projet de fusion a, il faut bien l'avouer, accumulé les revers ces dernières semaines. L'une des conséquences de cette situation est le retour en force des rumeurs dans un secteur qui avait déjà la gâchette facile en terme de phantasmes de rapprochements. Des rumeurs que même les milieux politiques favorisent. Le Président du Conseil italien Romano Prodi a ainsi rappelé tout récemment que le changement de donne sur GDF / Suez pourrait ouvrir à nouveau la porte à l'Enel, le transalpin qui s'intéressait à Suez mais avait été barré par la volonté de Paris de ne pas voir un de ses champions quitter l'hexagone. C'est de bonne guerre, au regard des méthodes de hussard employées par les autorités françaises pour empêcher le groupe de Gérard Mestrallet de tomber dans le giron du voisin romain. Ce matin, 'La Tribune' se penche sur le cas de l'allemand RWE, tantôt présenté comme cible, tantôt comme prédateur, qui occupe la troisième place européenne dans l'énergie avec 42 Milliards d'Euros de chiffre d'affaires annuel. Le quotidien financier le voit ainsi comme pouvant être intéressé par Suez en cas d'échec avec GDF, mais pense également que l'Enel ou le riche russe Gazprom pourraient s'en faire un joli cadeau (de 50 Milliards d'Euros, quand même !). Derrière, les prétendants à la consolidation sont nombreux, notamment en Espagne. Reste que les prix de l'énergie ont entraîné les valorisations en nette progression, et que l'on parle désormais d'opérations représentant pour le mieux une dizaine de Milliards d'Euros, jusqu'à plusieurs dizaines de Milliards. Hier au plus haut de la séance (55,20 euros), EDF pesait 100,6 Milliards d'Euros en bourse. A titre d'exemple, il s'agit de la 6ème capitalisation européenne (Grande-Bretagne incluse), derrière Novartis mais devant Royal Dutch Shell, et de la 2ème de la zone Euro, derrière Total.



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