(AOF) - S.T. Dupont accuse une perte nette semestrielle de 4,641 millions d'euros contre un bénéfice de 3,999 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel du groupe de luxe ressort en perte de 2,871 millions, contre + 4,705 millions au premier semestre 2008. Le taux de marge ressort à 47,4% contre 54,2% un an plus tôt, en raison de l'impact de la sous-activité et du faible volume des ventes. Le chiffre d'affaires recule de 6,6% à 28,611 millions d'euros, pénalisé par la chute des ventes aux agents et distributeurs, notamment en Russie, au Moyen-Orient et en Europe de l'Est. Compte tenu du niveau des stocks au 31 mars 2009, des actions ont été engagées en vue de réduire ce sur-stock estimé à 8 millions d'euros (chômage partiel à l'usine de Faverges, arrêt des commandes de produits de négoce, opérations commerciales). A fin septembre 2009, le stock a baissé de 5,8 millions d'euros en ligne avec les prévisions du groupe. Au-delà des mesures de chômage partiel, S.T. Dupont a engagé en octobre 2009 un plan de départs volontaires qui vise à réduire les coûts d'environ 4,5 millions d'euros en année pleine. Ce plan sera réalisé dans le courant du second semestre de l'exercice 2009-2010. Dans le contexte actuel où le niveau d'activité reste incertain, l'actionnaire majoritaire confirme son soutien à hauteur de 2 millions d'euros pour les 12 prochains mois. Compte tenu de ses prévisions de trésorerie, de la trésorerie disponible au 30 septembre 2009 et du soutien de l'actionnaire, S.T. Dupont estime que le financement des opérations est assuré pour les 12 prochains mois.
Luxe et cosmétiques
Les intervenants, dans le luxe comme dans les cosmétiques, cherchent à contrer la crise par diverses stratégies. Hermès parie sur l'avenir en investissant dans le développement de son réseau de distribution. Ce programme va être prolongé au second semestre, à travers l'ouverture et la rénovation de plus d'une dizaine de magasins, notamment en Asie et aux États-Unis. Quant à L'Oréal, il poursuit sa politique dynamique d'innovation, destinée à soutenir sa croissance interne, tout en s'adaptant. Le groupe cherche non seulement à rationnaliser ses coûts, mais il mise également sur des gammes de produits à des prix attractifs pour élargir sa base de consommateurs. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux prix des articles de cosmétiques. C'est pourquoi l'allemand Beiersdorf bénéficie du positionnement tarifaire de sa marque phare, Nivea. Au contraire, l'américain Estée Lauder a subi un recul de ses ventes en début d'année du fait de prix trop élevés. Il cherche d'ailleurs à rendre ses produits accessibles à une plus large clientèle.