BCI Navigation grimpait encore ce lundi soir à Paris, clôturant à 9,54 euros (+12,2%) dans un volume copieux de 0,5 MT échangés, soit 5,6% du capital négocié. Le Groupe vient de délivrer un message de son dirigeant Bruno Coiffet, adressé aux actionnaires, concernant la coopération avec la Chine.
"Il est naturel que les actionnaires de BCI Navigation soient bien informés de la nature et des conséquences de la coopération engagée en Chine à travers la joint venture chinoise dénommée Jianglin Corporation Limited, basée à Beijing.
- notre partenaire Chinois a bien perçu que la technologie BCI de Mobilité constitue une chaîne dont la maîtrise est une garantie d'indépendance ; sa perception relève du réalisme et de la volonté :
* la volonté chinoise de ne pas dépendre de "l'extérieur" pour des applications de Mobilité de type "gouvernemental" : on entend par là des applications du type Mimésis pour des aéronefs, des bateaux ou autres touchant la "sécurité"
* la volonté chinoise d'avoir (et de développer) les meilleurs logiciels du monde en matière de Mobilité et d'établir des "standards" sur un marché intérieur dont la taille est considérable, étape vers une diffusion mondiale en commençant par la zone Asie-Pacifique (qui sous 3 ans représentera seule plus de la moitié du marché mondial)
* le réalisme qui conduit à offrir à BCI Navigation une opportunité rêvée sous la condition d'une coopération sans restriction
- notre partenaire chinois China Hanse paraît disposer des moyens de ses ambitions - beaucoup d'informations publiques le concernant sont accessibles sur Internet. BCI Navigation considère que la "proximité" de China Hanse avec les centres de décision chinois est un gage déterminant de réussite.", commente le dirigeant de BCI.
Sur Le point fondamental d'accord et le projet, ce dernier ajoute encore :
"Au-delà de la mise en "musique" de la joint venture, BCI Navigation s'est engagé, par mon entremise, à organiser au sein de Jianglin Corporation, un centre de développement logiciel de Mobilité. Je veillerai personnellement à la qualité et à l'efficacité du transfert de technologie ; à charge pour la JV de recruter les ingénieurs du plus haut niveau disponible. L'accord repose en fait sur une communauté de vue intellectuelle entre les deux parties :
- amener la Chine au plus haut niveau mondial en matière de technologie de Mobilité en partant de la meilleure technologie avérée à l'heure actuelle
- développer en Chine les solutions propres aux besoins chinois, mais aussi s'imposer sur le marché mondial de la Mobilité en profitant des domaines d'excellence acquis (matériels informatiques au plus bas prix car développés et fabriqué s en Chine) et des domaines dans lesquels l'excellence va être acquise, grâce à la technologie BCI (database management, cartographie, systèmes de navigation-guidage , gestion de flotte professionnelle, logiciels de Mobilité sur téléphones, services sur serveurs, etc.)."
"L'accord est juridiquement limité à la zone Asie-Pacifique où Jianglin Corporation dispose de l'exclusivité totale du savoir-faire BCI actuel et à venir. L'actionnaire notera que le centre de développement de Beijing est appelé, dans mon esprit, à devenir le centre principal de développement. En effet, mon expérience française de 14 ans maintenant m'a convaincu de l'incompatibilité définitive entre l'innovation et l'organisation sociale française", explique le dirigeant de BCI.
Sur le business-plan initial de Jianglin Corp., il détaille les grands axes suivants :
- client "gouvernemental" pour la technologie de la famille Mimesis
- diffusion des systèmes de navigation Jianglin-Cristine : partenariat avec le fabricant de matériel
- diffusion des systèmes de navigation pour professionnels (solution géocodeur, etc.)
- partenariat avec opérateur de télécommunications pour les applications de type Cristine communiquant
- partenariat avec les autorités chinoises pour la création des bases de données cartographiques avec les outils BCI.
Sur l'organisation cette fois :
"- Période actuelle : réalisation de la documentation sur chaque partie de la technologie BCI pour traduction en chinois
- En Chine : élaboration du business-plan
- Fin mai 2006 : démonstration en Chine de la technologie de Jianglin Corp. :
a) démonstration de la technologie Mimesis aux clients gouvernementaux
b) démonstration du système de navigation CRISTINE sur Beijing (en chinois évidemment)
c) démonstration à opérateur de télécom de CRISTINE communiquant
d) démonstration des systèmes de gestion de flotte
e) démonstration des solutions type géocodeur EDF à qui de droit
f) démonstration de la création et de la mise à jour des bases de données
g)..."
"Les actionnaires savent que tous les produits dont il est fait état sont au niveau de la diffusion commerciale, leur bon fonctionnement a été vérifié en Chine même. BCI s'est assuré au cours de ses derniers séjours en Chine qu'il n'existait pas de concurrence réelle sur le terrain", selon le timonier de BCI.
Toujours sur l'organisation :
"- Fin mai 2006 : Jianglin Corp. recrute ses premiers ingénieurs chinois qui vont effectuer une période de formation de plusieurs mois chez BCI en France.
- Jianglin Corp. passe les contrats et accords industriels pour assurer la diffusion en Chine dans un premier temps. A titre d'exemple, la demande pour les systèmes CRISTINE est immédiate -début de diffusion prévu en septembre 2006.
- Automne 2006 : début opérationnel du centre de développement de Jianglin Beijing - assuré par la présence d'un détachement permanent d'ingénieurs de BCI Navigation, assurant la montée en puissance. Sur le plan géographique, ce centre sera situé dans le plus grand "parc technologique" de Chine."
Sur les aspects financiers enfin :
"- BCI Navigation est propriétaire à 50% de Jianglin Corp.
- L'apport de BCI Navigation dans le capital de Jianglin Corp. est fait en apport technologique.
- Jianglin Corp. paie par ailleurs l'accès à la technologie BCI par un cash très important.
- China Hanse est responsable de la levée des fonds nécessaires au début de l'activité de Jianglin Corp.
- China Hanse prévoit une entrée de Jianglin Corp sur le "marché" chinois avant 2 ans".
Ainsi, conclut le dirigeant, "BCI renouvelle son challenge, celui annoncé lors de l'IPO de 2000 : faire de ses logiciels un quasi standard mondial de fait pour les solutions de Mobilité. Et si tous les chemins mènent à Rome, je n'avais pas alors réalisé que le chemin le plus direct passait par la Chine plutôt que par l'Amérique."
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