BENETEAU confirme ses objectifs

04/12/2009 - 09:56 - Option Finance

(AOF) - Alors que le salon nautique de Paris ouvre ses portes demain, Bénéteau a confirmé ses objectifs en termes de ventes. "Bénéteau est en phase avec son ambition : une croissance de 15% de ses ventes dans un marché globalement stable", indique le groupe dans un communiqué. Ces prévisions sont confortées par les résultats encourageants enregistrés sur les salons d'automne, remarque Bénéteau. Il souligne en outre "l'efficacité de la stratégie" et une situation financière "particulièrement saine" qui "favorisent l'accélération du programme d'investissement". Le groupe a par ailleurs annoncé à l'occasion du salon que ses marques Bénéteau, Jeanneau, Lagoon, Prestige et CNB présenteraient 29 nouveaux modèles dont 8 extensions de gammes sur la saison 2009-2010. "En augmentation de 50% par rapport à l'année dernière, cette offre de nouveautés sans précédent renforce le pouvoir d'attraction des marques et conforte les ventes réalisées depuis le début de saison", se félicite le fabricant de bateaux. Dans une interview accordée à La Tribune, Bruno Cathelinais, le président du groupe, a indiqué que le marché français a mieux résisté que les autres l'an passé. "Depuis le début de la saison, il est mieux disposé", ajoute-t-il. "Si notre activité ne dépendait que de la France, nos prévisions seraient plus offensives", affirme le dirigeant.

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Activité de la société

Fabricant de bateaux de plaisance (88 % du chiffre d'affaires total), Bénéteau est le leader mondial du marché de la voile, au travers ses marques Bénéteau et Jeanneau. Il intervient également sur le segment des bateaux à moteur. Par ailleurs, le groupe détient des activités complémentaires, avec la grande plaisance (CNB, Lagoon, etc.), les voitures sans permis (Microcar) et l'hôtellerie de plein air (avec les maisons O'Hara), lesquelles permettent d'amortir la sensibilité au cycle Plaisance. Bénéteau est présent dans plus de 30 pays à travers un réseau de plus de 1500 concessionnaires, agents, points de vente et services.

Les points forts de la valeur

- Essentiellement présent sur le marché de la voile, le groupe renforce sa position sur le marché du bateau à moteur. La stratégie consiste attaquer le segment des 5 à 15 mètres. Le groupe s'est lancé dans une politique d'augmentation des capacités de production. - Le groupe présente des fondamentaux solides (bon niveau de marge et structure financière satisfaisante). Avec une trésorerie positive, il peut envisager une opération de croissance externe. - Le plan de développement 2003-2008 prévoit d'atteindre 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2008 contre 826,2 millions en 2005/06.

Les points faibles de la valeur

- Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est également moins rentable que celui du bateau à voile. - Bénéteau n'est pas complètement insensible à la conjoncture, le groupe étant encore peu positionné sur le marché du très haut de gamme.

Comment suivre la valeur

- Les professionnels du secteur attendent que le groupe réalise une opération de croissance externe et renforce ses positions dans les bateaux à moteur ou sur le marché du haut de gamme. - Plus généralement, le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle. - Le groupe Bénéteau exporte 30 % de sa production dans la zone dollar.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

L'Organisation mondiale du tourisme a revu à la baisse ses prévisions de déplacements mondiaux pour l'ensemble de 2009. Alors qu'elle prévoyait initialement une réduction limitée à 1% de ces déplacements, elle table désormais sur une diminution comprise entre 4% et 6%. D'après une étude réalisée dans le cadre du Conseil national du tourisme, les professionnels français du secteur s'attendent à une baisse de leur activité comprise entre 10% et 25% suivant les secteurs, cette année. La grippe A, qui pourrait encore détériorer la situation, aurait un impact mondial. Selon les experts, le coût pour l'économie mondiale pourrait être cent fois plus élevé que celui de la crise du SRAS en 2003, qui avait été limitée essentiellement à l'Asie. Son impact pourrait s'élever à 2500 milliards de dollars, correspondant à 3,5% du PIB mondial. Alors que la crise conduit déjà les entreprises comme les particuliers à réduire leurs frais de déplacements, l'épidémie pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur le tourisme mondial.