MERCIALYS entre au SBF 120

09/12/2009 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Le conseil scientifique des indices de NYSE Euronext Paris vient de rendre publique sa décision d'admettre Mercialys (Paris:MERY) dans l'échantillon composant l'indice SBF 120. Cette décision prendra effet après la clôture de la séance de bourse du 18 décembre 2009, précise Mercialys dans un communiqué. L'indice SBF 120 est composé des 40 valeurs de l'indice CAC 40 auxquelles s'ajoutent les 80 valeurs du premier et du second marché les plus liquides cotées sur Euronext Paris. "Nous sommes heureux que Mercialys ait été sélectionnée pour intégrer l'indice SBF 120. Cette décision valide notre stratégie constante de création de valeur au bénéfice de nos actionnaires", a déclaré Jacques Ehrmann, PDG de Mercialys. "Ce succès est aussi le reflet du travail et du savoir-faire des équipes de Mercialys et de son actionnaire majoritaire, Casino", a-t-il ajouté. "L'opération réalisée au premier semestre 2009 d'acquisition par voie d'apport de 334 millions d'euros d'actifs et de distribution de titres Mercialys aux actionnaires de Casino, notamment, avait pour objectifs, entre autres, l'augmentation du flottant et l'amélioration de la liquidité. L'entrée au SBF 120, indice des valeurs les plus liquides de la cote, confirme que ces objectifs sont remplis", conclut-il. Au 30 octobre 2009, Mercialys était la 78ème capitalisation boursière de NYSE Euronext Paris. La société a été créée par le groupe Casino et est cotée depuis le 12 octobre 2005. Sa capitalisation boursière a été multipliée par près de 2 depuis l'introduction en bourse pour atteindre aujourd'hui, 8 décembre 2009, près de 2,4 milliards d'euros. Cette évolution s'est accompagnée de l'élargissement progressif du flottant par le biais d'opérations de croissance structurantes et créatrices de valeur pour l'entreprise.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le spécialiste des centres commerciaux bénéficie par rapport à ses concurrents d'une politique d'optimisation des loyers payés par les commerçants assez récente. Conséquence : le taux d'effort (le loyer moyen au m2 comparé au chiffre d'affaires réalisé) est l'un des plus bas du secteur, à 8,5%. Même en cas de baisse de la consommation, cela permettra aux locataires commerçants de résister. - Pour l'exercice 2009, la filiale foncière de Casino a revu à la hausse ses prévisions de croissance : les revenus locatifs devraient croître de 12%, et les cash-flows de 14%. Mercialys fait figure de valeur de croissance dans le secteur. - Mercialys poursuit son programme d'investissement et de remise à niveau de ses centres. Plus de 500 millions de dépenses sont d'ores et déjà prévues. - Le groupe n'est pas endetté.

Les points faibles de la valeur

- Le titre est sensible à la baisse des prix de l'immobilier, au renchérissement des primes de risque et à l'évolution des taux d'intérêt.

Comment suivre la valeur

- Il n'y a qu'un lien très faible entre le chiffre d'affaires des commerçants, lié à l'activité économique et à la confiance des ménages, et le montant des loyers perçus par les foncières. La valeur a donc un profil défensif. - De manière générale, le taux de vacance est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Le cash-flow est l'indicateur le plus important pour une société foncière. Tout investisseur s'intéressant aux sociétés foncières doit aussi s'attacher à deux autres éléments : la valeur réactualisée des actifs et la capacité à servir le dividende. - Mercialys a opté pour le nouveau statut fiscal SIIC, qui prévoit l'obligation de distribuer 85% du résultat courant et 50% des bénéfices exonérés provenant de la cession des immeubles sous forme de dividendes. - Le rendement de Mercialys, autour de 3,5%, est assez faible pour une foncière.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.