BOEING : premier vol du 787 vers le 15 décembre

11/12/2009 - 10:09 - Option Finance

(AOF) - Boeing a annoncé que le premier vol du 787 "Dreamliner" pourrait avoir lieu à partir du 15 décembre. L'appareil souffre d'un retard de deux ans par rapport au calendrier initial. Certains investisseurs craignaient que l'avionneur américain ne réussisse pas à programmer son objectif d'un vol inaugural avant la fin de l'année. L'A400M d'Airbus doit quant à lui effectuer son premier vol aujourd'hui.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata, qui représente 230 compagnies aériennes soit 93% du trafic mondial, a révisé à la baisse ses prévisions suite à la remontée du prix du baril de pétrole. D'après ses calculs, son prix moyen est passé de 56 à 61 dollars pour cette année. En juin dernier, l'Association tablait sur des pertes cumulées des compagnies aériennes de 9 milliards de dollars cette année et un retour à l'équilibre possible l'année prochaine. Désormais les pertes pourraient atteindre 11 milliards de dollars en 2009. L'année prochaine, les compagnies devraient également enregistrer de lourdes pertes (3,8 milliards). La crise actuelle a un impact plus fort que celle du 11-Septembre 2001. Ainsi, les pertes combinées de 2008 et de 2009 devraient s'établir à 27,8 milliards de dollars contre 24,3 milliards pour la période 2001-2002. L'activité devrait fortement reculer en 2009 : la baisse pourrait atteindre le taux historique de 15%, le chiffre d'affaires cumulé s'établissant alors à 455 milliards de dollars.

Aéronautique - Défense

Selon le dirigeant d'Airbus, les deux prochaines années devraient être difficiles pour l'industrie aéronautique, ce qui pourrait entraîner une nouvelle baisse des cadences d'assemblage d'avions. Sa maison mère, EADS, ne peut fournir de prévision précise de résultats pour 2009 du fait des incertitudes liées à ses deux programmes phares - l'A400M (transport militaire) et l'A380. Boeing, de son côté, a fortement abaissé ses prévisions pour 2009, du fait des difficultés liées au développement de ses avions 747-8 et 787. Les industriels français misent beaucoup sur le successeur de l'A320. Ce nouvel avion " vert " devrait permettre un gain de consommation de carburant, et donc d'émissions de CO2, de 50% d'ici à 2020. L'objectif est de créer une rupture technologique avec les concurrents russes et chinois, qui bénéficient de coûts de production beaucoup plus faibles. Sur une période de cinq à six ans, l'industrie aéronautique française souhaite obtenir 800 millions d'euros pour compléter ses recherches sur ce nouvel avion. Elle espère que le grand emprunt lancé par l'Etat français l'aidera à financer ses travaux.