NATIXIS annonce le départ de J-M. Moriani

21/12/2009 - 10:27 - Option Finance

(AOF) - Jean-Marc Moriani, directeur général adjoint en charge de la BFI (Banque de financement et investissement), quittera Natixis dans les prochaines semaines, a annoncé la banque d'affaires dans un communiqué. "Natixis nommera prochainement un nouveau responsable du pôle BFI", précise le groupe, sans préciser de date. Natixis précise que cette nomination intervient dans le cadre du plan New Deal, qui a été décidé en septembre dernier. Ce plan est "fondé sur une stratégie autour de trois métiers coeurs résolument tournés vers les clients, un profil de risque réduit, et le retour à la rentabilité".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Natixis a réduit son profil de risque, depuis que sa maison mère, la BPCE (née de la fusion des organes de tête des groupes Caisse d'Epargne et Banque Populaire) garantit ses actifs illiquides. - La nouvelle direction met en oeuvre un plan de recentrage sur trois métiers stratégiques : la banque de financement et d'investissement, les services financiers spécialisés et l'épargne (assurance, banque privée et gestion d'actifs). -Le nouvel ensemble bénéficie d'un important potentiel de croissance compte tenu du soutien de ses réseaux. - Natixis est revenu dans le vert au troisième trimestre 2009, après cinq trimestres consécutifs de pertes. Le retour à la profitabilité en année pleine est attendu pour 2010.

Les points faibles de la valeur

- Certains analystes redoutent que les réseaux de détail de la banque ne soient contraints par une croissance potentielle limitée. D'autres doutent de la capacité de la banque à fournir à moyen terme un retour sur fonds propres (ROE) supérieur au coût du capital. - 600 petits porteurs vont assigner Natixis en justice pour " information trompeuse ". Ces petits actionnaires se sont sentis floués par la débâcle boursière de cette banque qui leur avait été présentée comme un " placement de bon père de famille ".

Comment suivre la valeur

- Le groupe est très sensible à l'évolution des marchés financiers mais également à celle de la conjoncture économique. - En tant que valeur financière, le titre est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. Elle est par ailleurs sujette à une très grande volatilité depuis la crise du crédit. - L'un des points majeurs du plan " New Deal ", à horizon 2012, est le développement de ventes croisées et l'accroissement des synergies entre les métiers de Natixis, et avec les réseaux de BPCE. Mais les prochaines annonces concernant ces synergies n'interviendront pas avant le 25 février 2010. D'ici là, la valeur pourrait faire du surplace. - Un dividende sera versé aux actionnaires dès le retour à la profitabilité en année pleine.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Selon la Banque centrale européenne (BCE) les perspectives de profitabilité des banques de l'Union Européenne en 2009 restent très incertaines. La nouvelle augmentation probable du provisionnement des pertes sur créances pèse sur les résultats. Ces pertes pourraient atteindre leur niveau le plus élevé fin 2009. Moody's maintient sa perspective " négative " sur les banques françaises. Même si elles ont bien mieux résisté à la crise que leurs concurrentes étrangères, notamment anglo-saxonnes, grâce à leur modèle de banque universelle, certaines faiblesses demeurent. Face à un certain nombre de défis, ces banques vont devoir s'adapter. La crise économique et la baisse consécutive de leurs revenus, combinée à un accroissement du risque, vont peser sur leur rentabilité. De plus, leurs ratios de fonds propres réglementaires sont inférieurs à ceux de leurs concurrents internationaux. L'adaptation devrait passer par une intégration accrue des métiers spécialisés. Cette tendance a été récemment soulignée par la fusion des filiales de gestion d'actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole.