(AOF / Funds) - Sous l'effet de l'arrivée à terme des primes à la casse dans l'automobile cet été, la consommation privée a subi un repli de 0,9 % au troisième trimestre 2009. Avec un PIB en hausse de 0,7 % au troisième trimestre, l'Allemagne demeure néanmoins un moteur de croissance en zone euro. Cette performance s'explique par la fin du processus de déstockage, mais surtout par la progression des exportations (+3,4 %). Si les dépenses d'investissement sont à nouveau en hausse au troisième trimestre (+0,8 %), les entreprises ne devraient toutefois pas décider de nouveaux plans conséquents d'investissement à court terme. Par ailleurs, " les gains de compétitivité engrangés pendant les années Schröder et le positionnement sur des marchés de niche ont placé les entreprises allemandes dans une position concurrentielle hautement favorable, " estiment les économistes du Crédit Agricole. L'augmentation des dépenses publiques et les réductions d'impôt devraient permettre de maintenir la demande intérieure. Les différentes mesures de soutien ponctuelles auront vraisemblablement un impact négatif sur l'état des finances publiques. Celui-ci devrait cependant être modéré en raison d'un solde budgétaire structurel positif (environ 1 % avant la crise). " La mise en oeuvre de règles budgétaires strictes d'ici 2016 (pour les Länder) à 2020 (pour l'Etat fédéral), inscrites dans la constitution depuis cette année, devrait également pousser le gouvernement à programmer des mesures de consolidation dès 2011, afin de ne pas dépasser les limites de 0,35 % du PIB en termes de déficit public structurel, " expliquent les économistes du Crédit Agricole.