BIC : Cello veut mettre fin à l'accord de cession

07/01/2010 - 10:34 - Option Finance

(AOF) - Bic a annoncé que Cello lui proposait de mettre fin " selon des conditions à définir d'un commun accord" à l'accord définitif signé le 22 janvier 2009, aux termes duquel Bic acquérait 40% de l'activité d'instruments d'écriture de Cello Pens pour un montant de 7,9 milliards de roupies indiennes (161 millions de dollars) et disposait d'une option d'achat lui permettant d'augmenter sa participation à hauteur de 55% en 2013. Bic indique qu'il souhaite néanmoins "faire appliquer l'accord".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie. - Le groupe se diversifie dans les articles promotionnels, marché peu concurrentiel qui connaît une croissance annuelle à deux chiffres. Bic souhaite en faire son quatrième grand pôle d'activité et y réaliser 25% de son chiffre d'affaires. Il vient de réaliser deux acquisitions : le français Antalis et surtout le leader américain Norwood. - Le groupe accroît son exposition à l'Asie avec l'acquisition de 40% de Cello Pens, le leader indien des instruments d'écriture. Bic dispose d'une option d'achat pour monter sa participation à 55% en 2013. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide qui lui permet d'être ambitieux en matière de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - La diversification dans les articles de promotion, secteur très sensible à la conjoncture, accroît le profil cyclique du groupe. Norwood est par ailleurs deux fois moins rentable que Bic.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. - Le cours du dollar influe sur les résultats, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international. - Les premières synergies de la fusion avec Norwood ne sont pas attendues avant 2011. - L'intérêt spéculatif du titre est limité car le capital est verrouillé. La famille du fondateur, Marcel Bich, contrôle 44% du capital et 54% des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La consommation des ménages en produits manufacturés résiste bien à la crise. Selon l'Insee, elle a augmenté de 1,1% en octobre par rapport au mois précédent, hausse supérieure aux estimations des économistes. Cette progression succède à une croissance de 2,4% au mois de septembre et s'établit sur un an, à fin octobre, à 3,5%. Les équipements du logement (électroménager, électronique grand public) ont progressé de 2,2% en octobre et les ventes de textile-cuir ont augmenté de 2,6% grâce à la réforme des soldes, prévue par la Loi de modernisation de l'économie, qui a prévu l'introduction des soldes flottants. Jusqu'à présent, la consommation des ménages a bénéficié des politiques de relance mises en place par le gouvernement et du reflux de l'inflation. Néanmoins le pouvoir d'achat des ménages, qui a progressé de seulement 0,6% en 2008, devrait être pénalisé par la remontée de l'inflation. A cela s'ajoutent d'autres facteurs négatifs : un chômage en hausse, des prestations sociales qui devraient faiblement augmenter en 2010, et des baisses d'impôt qui ne pourront plus jouer pour les ménages. L'indicateur du climat des affaires souligne bien la fragilité de la situation économique en France. En novembre la remontée du moral des industriels français a été stoppée pour se stabiliser au niveau bas atteint en octobre (à 89 points).