CGG VERITAS : 2 contrats en Arabie Arabie Saoudite pour 375 MUSD

11/01/2010 - 08:13 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a annoncé l'attribution par Saudi Aramco de deux contrats importants d'acquisition sismique 3D fond de mer (OBC) à ARGAS, sa joint-venture en Arabie Saoudite, détenue à 49 % par CGGVeritas et à 51% par TAQA. La valeur totale de ces deux contrats est de l'ordre de 375 millions de dollars. Le premier projet est prévu de démarrer en juin 2010 et durer 18 mois tandis que le second projet devrait commencer en octobre 2010 et durer 24 mois. Chaque contrat comprend une option de prolongation respectivement de 18 et 24 mois. " Ces projets couvriront une superficie initiale de 6000 km2 dans une partie du Golfe qui mobilisera toute notre expertise pour opérer dans des zones caractérisées par des champs pétroliers en production, des voies de navigation très chargées et des profondeurs d'eau de 20 à 60 mètres ", a précisé le groupe parapétrolier spécialisé dans les études sismiques. ARGAS mettra en oeuvre deux équipes OBC, chacune dotée du dernier système d'enregistrement fond de mer à quatre composantes, SeaRay de Sercel. Ces opérations, entièrement effectuées en mer, seront réalisées avec une flotte de bateaux équipés de systèmes de déploiement et de positionnement spécifiquement mis au point par CGGVeritas pour ces environnements.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas). - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - Le groupe est leader dans les activités terrestre. Les tendances de cette branche restent bonnes avec des contrats moyen terme, d'où une meilleure visibilité. - CGG Veritas a obtenu fin 2009 le plus gros contrat jamais octroyé dans l'industrie sismique, avec le groupe pétrolier public mexicain Pemex. Il dégagera des marges à deux chiffres qui devraient, selon les analystes, avoir un impact positif sur la rentabilité de l'ensemble de l'activité de services sismiques. - La fusion avec Veritas donne au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique. - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle. - Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - CGG Veritas veut endiguer les surcapacités dans l'activité Marine en réduisant sa flotte. Un retour à un marché sain est envisagé en 2011 au plus tard. - Le groupe, techniquement opéable avec un flottant supérieur à 80%, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'environnement pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.