SCHNEIDER ELECTRIC : partenariat avec Masdar

13/01/2010 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - Masdar, société d'Abu Dhabi spécialisée dans les énergies renouvelables et filiale de Mubadala Development Company (Mubadala), et Schneider Electric, spécialiste mondial de la gestion de l'énergie, ont annoncé en amont du World Future Energy Summit, la signature d'un accord de partenariat stratégique. Schneider Electric fournira ses solutions en efficacité énergétique et pour les énergies renouvelables à Masdar City - projet urbain de 6 km[-3]ý basé sur les technologies propres situé à Abu Dhabi. L'accord stratégique couvre l'ensemble de l'offre de Schneider Electric en gestion de l'énergie. " Schneider Electric se réjouit de cet accord de partenariat stratégique avec Masdar, a déclaré Jean- Pascal Tricoire, Président du Directoire de Schneider Electric. Nous sommes fiers de prendre part à une initiative si importante et révolutionnaire, qui attirera l'attention du monde sur Abu Dhabi. En s'y associant, Schneider Electric démontrera sa capacité à contribuer à la lutte contre le changement climatique. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Performances et stratégie

Chiffre d'affaires

- Au 30.06.2009 : 7 755 millions d'euros (-13,9%) ; - Au 31.12.2008 : 18,311 milliards d'euros (+5,8%)

Résultats

- Au 30.06.2009, EBITDA : 791 millions d'euros (-41,8%) ; résultat net : 346 millions d'euros (-59,3%) - Au 31.12.2008, Résultat opérationnel (EBITDA) : 2 754 millions d'euros (+7,5%) ; résultat net : 1 723 millions d'euros (+6,3%)

Prévisions

Le groupe a confirmé son objectif de marge d'Ebita (avant intérêts, impôts, amortissements et charges de restructuration) de 12% pour 2009. Sur le second semestre, Schneider estime que la variation organique du chiffre d'affaires devrait être en ligne avec celle du premier semestre (-17,9%) et que certaines nouvelles économies montrent des signes précurseurs de reprise.

Stratégie

A travers son nouveau plan stratégique, "One", l'ambition de réduire les coûts de 1,6 milliard d'euros d'ici à 2011 a été récemment réaffirmée. L'entreprise a économisé 300 millions d'euros au premier semestre sur ses fonctions support telles que le marketing. Le plan stratégique prévoit également que le groupe devienne leader des " nouvelles économies " en 2011, date à laquelle il compte réaliser la moitié de ses coûts de production dans les pays émergents.

Evènements financiers

Schneider a fait une offre commune avec le groupe industriel Alstom pour reprendre la filiale d'Areva, Areva T&D, valorisée entre 3 et 5 milliards d'euros. Schneider souhaite acquérir l'activité de distribution d'électricité de ce fabriquant d'équipements de transmission et de distribution d'électricité. Même avantagé par le gouvernement français, le tandem n'est pas seul en lice pour reprendre la société. Le japonais Toshiba et l'américain General Electric sont également intéressés. Cette opération permettrait à Schneider de devenir le leader mondial de la moyenne tension électrique.

Forces et faiblesses de la société

Forces

- Le groupe bénéficie de positions solides dans ses activités et dans les pays émergents. Il devrait en particulier tirer partie de sa présence en Chine : dans ce pays le PIB devrait croître de 10,8% l'année prochaine ; - Le dividende par action a augmenté de 3,30 euros à 3,45 euros entre 2007 et 2008 ; - Sur le premier semestre 2009, dans un environnement pourtant dégradé, le groupe est parvenu à améliorer son autofinancement libre de 7,6% à 726 millions d'euros : il représente 9,4% du chiffre d'affaires, contre 7,5% au premier semestre 2008 ; - Grâce à cette forte génération de trésorerie, l'endettement net a été ramené à 4 142 millions d'euros (contre 5 220 millions d'euros au 30 juin 2008), permettant une amélioration de 16 points du ratio dette / capitaux propres, qui s'établit à 37% au 30 juin 2009 ; - Son ambitieux plan de réduction des coûts devrait lui permettre de limiter les effets de la crise. La bonne exécution de ce programme a été soulignée au premier semestre 2009 ; - La réorientation vers l'efficacité énergétique permettra à Schneider de bénéficier de l'augmentation des dépenses de certains gouvernements en faveur de l'écologie, en particulier aux Etats-Unis ; - La signature récente d'une facilité de crédit pour un montant global de 1,8 milliard d'euros par dix-huit banques souligne la confiance des établissements de crédit dans l'avenir du groupe ; - La potentielle reprise d'Areva T&D, qui renforcerait les positions concurrentielles de Schneider, offre un potentiel de valorisation au titre.

Faiblesses

- Les performances du groupe se sont fortement détériorées sur le premier semestre; - Toutes les zones géographiques ont vu leur activité décliner sur les six premiers mois de l'année, en particulier l'Amérique du Nord (-22,6% en croissance organique) ; - L'activité d'Automatisme et de contrôles, étroitement liée à l'investissement industriel, a été très affectée par la dégradation de la conjoncture économique avec une chute de 26,7% de son activité organique sur les six premiers mois de l'année; - Schneider pâtit d'un cycle d'activité court (avec un carnet de commandes qui ne représente que 1 à 2 mois de ventes) ce qui renforce le manque de visibilité ; - Le groupe ne prévoit pas d'amélioration dans l'évolution de son activité (-17,9% de croissance organique au premier semestre) sur la seconde partie de l'année.

La valeur et son secteur

Principales activités

Distribution électrique (57% du chiffre d'affaires), Automatismes et contrôles (29%), Energie sécurisée (14%)

Le secteur

Les équipementiers électriques, très éprouvés par la crise, cherchent à réduire leurs coûts et à améliorer la génération de liquidité pour limiter leur endettement. Grâce à ces mesures, ils espèrent être dans une position confortable pour bénéficier de la reprise économique et des plans de relance mis en place par les gouvernements (notamment américain et chinois).

Comment suivre la valeur

- Les équipementiers électriques sont très sensibles à l'évolution du marché immobilier. De plus, de par sa présence en Europe et en Amérique du Nord (qui représentent tous deux 70% de son activité sur le premier semestre), le groupe est très sensible à l'évolution de la conjoncture sur ces deux continents. - Schneider souhaitant sensiblement accélérer sa présence dans les pays émergents, les acquisitions sont à surveiller. - Suite aux restructurations (notamment en termes d'organisation) des licenciements sont à prévoir après que le groupe ait prévu 130.000 jours de chômage partiel cette année, soit environ vingt jours en moyenne pour les 7.000 salariés concernés. - Surveiller l'évolution de prévision de marge opérationnelle pour 2009.

Rémunération des actionnaires

Dividendes versés

3,45 euros par action

Taux de distribution des dividendes

49%

Taux de croissance du dividende par action

+4,5%

Rendement

6%

Estimations de dividendes par action

2,0 euros en 2009

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.