AREVA : trois contrats dans la bioénergie

15/01/2010 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - Areva a remporté trois contrats d'un montant de 260 millions d'euros dans le domaine de la bioénergie au Brésil et en Thaïlande. Via sa filiale Koblitz, Areva a signé un contrat au Brésil avec le groupe Bertin, spécialisé notamment dans le bioéthanol. Cet accord porte sur la fourniture clé en main d'une flotte de 11 centrales biomasse alimentées par du bois d'eucalyptus, représentant une production de 380 MWe. La construction s'étalera sur quatre ans. Le groupe a obtenu un second contrat lié à la rénovation de l'unité de production d'électricité de la sucrerie Seresta, située dans l'état d'Alagoas au nord-est du Brésil. Une fois modernisée, cette unité atteindra une production de 50 MWe qui sera revendue sur le réseau local, assurant au client une nouvelle source de revenus. Par ailleurs, l'électricien thaïlandais Buasommai Electricity Generating Co. a confié à Areva la fourniture de deux nouvelles centrales biomasse dans le nord-est de la Thaïlande. Ces unités produiront chacune 10 MWe à partir de la balle de riz. En 2009, Areva avait déjà livré deux unités à ce client. " Ces contrats confirment le rôle d'Areva en tant que partenaire clé dans le développement de grands projets de bioénergie au niveau mondial. Il s'inscrivent dans la stratégie du groupe d'atteindre une part de marché de 20 % d'ici 2012 ", souligne Anil Srivastava, Directeur de l'activité Energies Renouvelables au sein d'Areva.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.