EDF ENERGIES NOUVELLES : croissance de l'activité photovoltaïque en 2009

18/01/2010 - 08:39 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a annoncé la poursuite de la croissance de son activité solaire photovoltaïque d'EDF Energies Nouvelles en 2009. Les capacités en exploitation ont été multipliées par près de quatre, passant de 20,8 MWc au 31 décembre 2008 à 80,9 MWc au 31 décembre 2009. Au total, fin 2009, les capacités en exploitation ou en construction s'élèvent à 219,7 MWc à comparer à 49,9 MWc fin 2008. Ainsi, l'objectif de 100 à 150 MWc en exploitation ou en construction qui avait été annoncé début 2009 a été largement dépassé. Au cours du second semestre 2009, EDF Energies Nouvelles a mis en service, pour compte propre, 53,3 MWc bruts (49,2 MWc nets) principalement en Italie, au Canada et en France. Au 31 décembre 2009, la capacité solaire en construction, pour compte propre et pour compte de tiers, s'élève à 138,8 MWc contre 29,1 MWc fin 2008. L'essentiel de ces réalisations se situe en France, en Espagne et en Italie. La dynamique de développement d'EDF Energies Nouvelles dans sa filière photovoltaïque est en phase avec l'objectif du groupe d'atteindre 500 MWc de capacité nette installée fin 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables. Elles constituent d'ailleurs l'un des moteurs des plans de relance actuels. - Les tarifs de vente de l'électricité produite par ses centrales éoliennes sont, dans la plupart des pays où le groupe évolue, fixés pour plusieurs années, et de surcroît indexés sur l'inflation. - Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaïque). - L'adossement à EDF est un atout indéniable.

Les points faibles de la valeur

- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets. - Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

Comment suivre la valeur

- Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'horizon 2012 - Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteints par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Dans son étude annuelle " l'Observatoire européen des marchés de l'énergie ", Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.