CASINO : ventes en hausse de 2,2% au 4ème trimestre 2009

18/01/2010 - 18:03 - Option Finance

(AOF) - Au 4ème trimestre 2009, le chiffre d'affaires consolidé de Casino a progressé de +2,2%. L'effet périmètre a été favorable de +1,5%, du fait principalement de la consolidation de Ponto Frio au sein de Grupo Pao de Açucar (GPA) à compter du 1er juillet 2009, en partie compensée par la déconsolidation de deux franchisés Franprix-Leader Price, a souligné le distributeur. Les taux de change ont contribué positivement à hauteur de +0,6%. En France, les ventes en organique hors essence ont baissé de -2,7%, contre -3,2% au 3ème trimestre. Les activités à l'International ont affiché une accélération de la croissance organique des ventes à +4,8%. Casino confirme son objectif d'améliorer son ratio de DFN/EBITDA à fin 2009 et d'atteindre un ratio inférieur à 2,2 à fin 2010.

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Les points forts de la valeur

- Casino bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité, principalement en France. Le groupe profite ainsi de l'évolution des tendances de consommation vers ces formats. Le groupe continue d'innover avec de très petites surfaces dans les grandes métropoles (Chez Jean). - Dans la conjoncture économique actuelle, les marques de distributeurs tirent leur épingle du jeu. Casino est leader sur ce segment, avec plus de 50% des volumes vendus en 2009. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu : la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. - Casino réalise 35% de son chiffres d'affaires dans les pays émergents, principalement en Amérique latine. - Le groupe s'est désengagé des Pays-Bas, marché très concurrentiel. - L'immobilier est un pilier stratégique. Via sa filiale cotée Mercialys, société foncière détenue à 50%, le distributeur multiplie les opérations immobilières. Objectif : créer de la valeur.

Les points faibles de la valeur

- Le concept de très grandes surfaces (un tiers du chiffre d'affaires de Casino) séduit de moins en moins; la crise est venue accentuer cette tendance. - Le hard discount a été touché de plein fouet par la crise. Il y a également un risque de canibalisation avec l'activité hypermarchés. - La visibilité sur la consommation des ménages reste faible pour 2010.

Comment suivre la valeur

- L'activité de Casino dépend de la consommation des ménages et de leur confiance. - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique). - Casino a dévoilé à ce titre en novembre 2009 son intention de faire évoluer son organisation en France. Le projet vise à développer et à accélérer les relations transversales entre la branche hypermarchés et la branche supermarchés. - Casino devra boucler en 2010 son programme de cessions d'actifs de 1 milliard d'euros, entamé avec la vente des actifs néerlandais. La réduction consécutive de la dette pourrait rassurer les investisseurs.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le spécialiste de l'assurance-crédit Euler Hermes ainsi que l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) prévoient tous deux que les difficultés vont s'intensifier l'année prochaine pour la grande distribution. Contrairement à d'autres secteurs tels que l'automobile ou le transport aérien, la grande distribution a été peu touchée jusqu'à présent par la crise économique. Déjà, selon l'Insee, avec une consommation alimentaire stable en volumes et des prix en retrait, la période de début juin à fin septembre a représenté le pire trimestre depuis le début de la crise financière. Selon les experts, la consommation sera impactée par la progression du taux de chômage en zone euro. Ces prévisions tombent mal à un moment où neuf distributeurs ont été assignés en justice par l'Etat pour des clauses abusives dans leurs contrats avec des fournisseurs. Cette accusation fait suite à l'application de la loi de modernisation de l'économie (LME), qui vise à faire disparaître progressivement le système de ristournes accordées par les fournisseurs aux distributeurs pour mettre en valeur leurs produits (" marges arrières ").