SCHLUMBERGER limite le repli de ses résultats au quatrième trimestre

22/01/2010 - 12:36 - Option Finance

(AOF) - Schlumberger a publié des résultats du quatrième trimestre en repli moins marqué qu'attendu. Le résultat des activités poursuivies de la société de services pétroliers accuse une baisse de 34% à 817 millions de dollars. Le résultat dilué par action des activités poursuivies s'élève à 0,67 dollar, contre 1,03 au quatrième trimestre 2008 (hors charges de 0,08 dollar). Pour autant, les analystes tablaient en moyenne sur un BPA de 64 cents. Le chiffre d'affaires a reculé de 16,4% à 5,74 milliards de dollars. Sur l'année pleine, Schlumberger a annoncé un chiffre d'affaires de 22,70 milliards de dollars contre 27,16 milliards en 2008. Hors charges, le résultat des activités poursuivies ressort à 3,36 milliards de dollars, soit un résultat dilué par action de 2,78 dollars, contre 4,50 dollars en 2008. Charges comprises, le résultat des activités poursuivies s'élève à 3,16 milliards de dollars, soit un résultat dilué par action de 2,61 dollars, contre 4,42 dollars en 2008. "Dans l'ensemble, l'évolution des marges par rapport au troisième trimestre a été particulièrement affectée par trois événements : une modification de la répartition du chiffre d'affaires au Canada, une faiblesse saisonnière en Russie, et une baisse d'activité conjuguée à une répartition du chiffre d'affaires moins favorable dans le au Mexique et en Amérique centrale. Les marges ont également souffert des baisses de prix consenties au cours des mois précédents", a commenté Andrew Gould, Président-directeur général de Schlumberger. "Les perspectives pour 2010 dépendent largement de l'évolution générale de l'économie. [-73]· la fin du troisième trimestre, nous indiquions être encouragés par des signes témoignant d'une amorce de hausse de la demande de pétrole et de gaz. Le consensus table sur une augmentation de la demande de pétrole en 2010, notamment dans le monde en développement, ce pour la première fois depuis 2007", a ajouté le dirigeant. A long terme, Schlumberger est convaincu qu'une augmentation considérable des dépenses sera nécessaire au maintien des réserves et de la production d'hydrocarbures à un niveau suffisant pour répondre aux besoins mondiaux.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Activité de la société

Schlumberger est un groupe franco-américain spécialisé dans les services pétroliers. Ses activités peuvent être regroupées en deux segments principaux. En premier lieu, les services pétroliers, l'activité principale du groupe, où Schlumberger revendique le premier rang mondial. De plus, à travers WesternGeco, (détenue conjointement avec la société Baker Hughes), le groupe est le numéro un mondial dans la sismique. Schlumberger emploie plus de 52000 personnes, dans 80 pays.

Les points forts de la valeur

- Le groupe est le leader mondial dans le secteur des services pétroliers, ce qui lui confère un avantage concurrentiel indéniable. - Schlumberger est réputé pour la qualité de ses ingénieurs.

Les points faibles de la valeur

- Les résultats du groupe peuvent être négativement impactés en cas de troubles géopolitiques. - Le secteur des services pétroliers se caractérise par la forte volatilité du cours des actions.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'environnement pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.