CARBONE LORRAINE : chiffre d'affaires en net recul

28/01/2010 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - Au cours du quatrième trimestre 2009, Carbone Lorraine a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 148 millions d'euros, en baisse par rapport à l'an passé de 17 % en valeurs historiques et de 16 % à périmètre et changes constants. Sur l'année 2009, le chiffre d'affaires du leader mondial des solutions en graphite et des composants électriques s'élève à 587 millions d'euros, en baisse de 11 % en valeurs historiques et de 16 % à périmètre et changes constants. Les ventes des Systèmes et Matériaux Avancés se sont élevées à 64 millions d'euros au quatrième trimestre en retrait de 22% à périmètre et changes constants. Le chiffre d'affaires des Systèmes et Matériaux Avancés atteint 256 millions d'euros en 2009. Il est en baisse de 14 % à périmètre et changes constants. Sur l'année 2009, les ventes des Systèmes et Composants Electriques s'élèvent à 331 millions d'euros et reculent de 17 % à périmètre et changes constants. "Grâce à sa forte réactivité sur les coûts et aux importants recentrages réalisés ces dernières années, Carbone Lorraine devrait afficher en 2009, dans une conjoncture particulièrement dégradée, une bonne résistance de son EBITDA et une marge opérationnelle courante conforme à ses anticipations", a affirmé le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Carbone Lorraine bénéficie d'une réputation centenaire et occupe des positions de premier rang sur ses principaux marchés, avec une situation financière solide. - Le groupe opère sur des secteurs en forte croissance comme la chimie-pharmacie, l'électronique et les énergies renouvelables (éolien et solaire). - La vente de l'ensemble des activités liées à l'industrie automobile est une étape essentielle du repositionnement du groupe sur ses marchés porteurs. - Le groupe compte réaliser à terme 50% de son chiffre d'affaires dans le développement durable, qui regroupe les énergies alternatives, l'efficacité énergétique et le transport ferroviaire. - La démarche de R&D et le positionnement du groupe sur des marchés très techniques sont considérés comme des atouts. - Le groupe se développe fortement en Asie, qui devrait représenter près de 30% du chiffre d'affaires à moyen terme, contre 22% mi-2009. - Carbone Lorraine a un nouvel actionnaire significatif, aux côtés d'AXA IM Private Equity (16,4%) et de la société d'investissement belge Sofina (7,2%). La CDC détient désormais 5,04% du capital, en partie grâce à un mouvement du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur une amélioration des résultats. - Carbone Lorraine réalise 37% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui est pénalisant dans le contexte actuel de ralentissement économique et de baisse du dollar.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est exposé au dollar et à la hausse des prix du cuivre et de l'énergie. - La société étant dépendante des investissements industriels des entreprises et donc très sensible à la conjoncture économique, les marchés sur lesquels ses clients interviennent sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la FIM, si l'activité des industries mécaniques devrait décroître de 10% à 12% en 2009, elle devrait progresser de 2% à 3% l'année prochaine. La vraie reprise du secteur devrait intervenir en 2011. La FIM s'inquiète de la capacité de résistance des entreprises sur le plan financier. Elle estime que les licenciements vont vraisemblablement se poursuivre, tout comme les défaillances d'entreprises. C'est pourquoi elle a interpellé les pouvoirs publics pour que soient mises en place des mesures de soutien rapides et concrètes dans quatre domaines : financier, à l'export du fait de l'attitude très frileuse des compagnies d'assurance, social et fiscal. La mécanique n'est pas la seule filière à demander une aide gouvernementale. Représentant 900.000 salariés et 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la filière électrique est candidate au grand emprunt. Elle a émis plusieurs propositions pour relancer le secteur en crise, parmi lesquelles l'instauration d'une prime au renouvellement du parc de moteurs électriques.