BIC : résultat net en hausse de 4,7% en 2009

17/02/2010 - 08:45 - Option Finance

(AOF) - Le fabricant français d'articles de papeterie, de briquets et de rasoirs Bic a réalisé en 2009 un résultat net part du groupe de 151,7 millions d'euros, en hausse de 4,7% en publié. Le bénéfice net par action (BNPA) est de 3,15 euros, en hausse de 5%. Le BNPA normalisé est en croissance de 13,7% à 3,48 euros contre 3,06 euros en 2008. Le résultat d'exploitation a augmenté de 3,1% en publié pour atteindre 216 millions d'euros. La marge d'exploitation publiée s'élève à 13,8% contre 14,7% en 2008. Hors éléments exceptionnels, le résultat d'exploitation normalisé de l'année 2009 serait de 239,6 millions d'euros, contre 214,3 millions d'euros en 2008, a indiqué Bic. La marge d'exploitation normalisée de l'année 2009 s'élève à 15,3% contre 15,1% l'année dernière. La diminution des dépenses de soutien de la marque et le contrôle des dépenses d'exploitation ont compensé le recul de la marge brute. La marge brute de l'année 2009 a en effet diminué d'un point et atteint 46,1% des ventes contre 47,1% en 2008. L'impact positif lié au coût des matières premières a été compensé par des coûts de production plus élevés liés à la baisse des volumes de ventes dans l'activité Papeterie, à la poursuite de la réduction de stocks et à l'impact de la consolidation d'Antalis et de Norwood Promotional Products, a précisé le spécialiste des briquets jetables. Le chiffre d'affaires 2009 s'élève à 1,5627 milliard d'euros, en hausse de 10% en publié, en hausse de 10,1% à taux de change constants et en baisse de 0,6% à base comparable. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires s'élève à 434,6 millions d'euros, en hausse de 21,9% en publié, de 25,6% à taux de change constants et de 2,1% à base comparable. Après une crise économique sans précèdent en 2009, Bic anticipe un environnement plus positif en 2010. Au vu de ces résultats, Bic a décidé de proposer à ses actionnaires le paiement d'un dividende ordinaire de 1,40 euro par action, en hausse de 3,7% ainsi que le versement d'un dividende exceptionnel d'un euro par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale. - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie. - Le groupe se diversifie dans les articles promotionnels, marché peu concurrentiel qui connaît une croissance annuelle à deux chiffres. Bic souhaite en faire son quatrième grand pôle d'activité et y réaliser 25% de son chiffre d'affaires. Il vient de réaliser deux acquisitions : le français Antalis et surtout le leader américain Norwood. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide qui lui permet d'être ambitieux en matière de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets. - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs. - La diversification dans les articles de promotion, secteur très sensible à la conjoncture, accroît le profil cyclique du groupe. Norwood est par ailleurs deux fois moins rentable que Bic.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre. - Le cours du dollar influe sur les résultats, puisque Bic réalise la plus grande partie de ses ventes à l'international. - Les premières synergies de la fusion avec Norwood ne sont pas attendues avant 2011. - Cello a annoncé début 2010 vouloir mettre fin à l'accord définitif signé le 22 janvier 2009 aux termes duquel BIC devait acquérir 40% de Cello Pens. Bic réaffirme son intention de faire appliquer l'accord. La procédure juridique va être certainement très longue. En cas de déconsolidation de Cello en 2010, les analystes attendent un faible impact sur les BPA de Bic. - L'intérêt spéculatif du titre est limité car le capital est verrouillé. La famille du fondateur, Marcel Bich, contrôle 44% du capital et 54% des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

La consommation des ménages en produits manufacturés résiste bien à la crise. Selon l'Insee, elle a augmenté de 1,1% en octobre par rapport au mois précédent, hausse supérieure aux estimations des économistes. Cette progression succède à une croissance de 2,4% au mois de septembre et s'établit sur un an, à fin octobre, à 3,5%. Les équipements du logement (électroménager, électronique grand public) ont progressé de 2,2% en octobre et les ventes de textile-cuir ont augmenté de 2,6% grâce à la réforme des soldes, prévue par la Loi de modernisation de l'économie, qui a prévu l'introduction des soldes flottants. Jusqu'à présent, la consommation des ménages a bénéficié des politiques de relance mises en place par le gouvernement et du reflux de l'inflation. Néanmoins le pouvoir d'achat des ménages, qui a progressé de seulement 0,6% en 2008, devrait être pénalisé par la remontée de l'inflation. A cela s'ajoutent d'autres facteurs négatifs : un chômage en hausse, des prestations sociales qui devraient faiblement augmenter en 2010, et des baisses d'impôt qui ne pourront plus jouer pour les ménages. L'indicateur du climat des affaires souligne bien la fragilité de la situation économique en France. En novembre la remontée du moral des industriels français a été stoppée pour se stabiliser au niveau bas atteint en octobre (à 89 points).