FONCIERE DES REGIONS : résultat net récurrent en hausse en 2009

22/02/2010 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Foncière des Régions a publié un résultat net récurrent de 304 millions d'euros, en hausse de 6,9%. Le groupe explique la hausse de ses bénéfices par une progression de 3,3% des revenus locatifs à périmètre constant, la baisse du taux de charge à 19,7%, contre 20,1% en 2008, ainsi que par la réduction des frais financiers. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 761 millions d'euros. Par action, l'ANR, hors droits et hors instruments financiers, est stable par rapport à fin juin 2009: 79,2 euros (+0,3%). Il a cependant baissé de 18,2% sur 12 mois. Foncière des Régions va proposer un dividende par action de 3,3 euros en numéraire et de 6 actions Beni Stabili, soit un total par action de 6,9 euros. L'objectif de cette distribution de titres est l'obtention par la filiale italienne du régime de transparence fiscale (SIIQ), synonyme d'exonération d'impôts sur les bénéfices. Cette distribution constitue, selon la société, une étape décisive vers l'obtention de ce régime, en élargissant le flottant et en réduisant la détention directe de Foncières des Régions de 68% à 52,5%. " Ce dispositif "exceptionnel" est créateur de valeur, tant pour les actionnaires de Foncière des Régions, que pour ceux de Beni Stabili ", a précisé la société. Pour 2010, Foncière des Régions se fixe comme objectif une nouvelle progression de son résultat net récurrent. La foncière compte également poursuivre la réduction de son endettement. Sa dette a déjà été réduite d'un milliard d'euros en 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

ANR (Actif net Réévalué) : Au contraire de l'Actif Net Comptable, l'Actif Net Réévalué d'une entreprise se base sur la valeur vénale et non comptable des biens détenus. Calculé en soustrayant de la somme des actifs non retraités de la société, l'ensemble des dettes contractées, l'Actif Net Comptable ou ANC n'est utilisé qu'à titre d'information car il ne correspond pas à la réalité des actifs de l'entreprise.

Les points forts de la valeur

- Les caractéristiques intrinsèque du patrimoine de la foncière sont rassurantes : taux de vacance très faible, qualité des signatures locatives en tant que partenaire immobilier de grandes entreprises, actifs aux rendements élevés. - En position défensive depuis la mi-2007 avec priorité donnée au désendettement via une cession d'actifs accélérée, la foncière repasse à l'offensive avec l'acquisition d'immeubles de bureaux à l'automne 2009. - La valeur offre un rendement généreux.

Les points faibles de la valeur

- Foncière des Régions présente un endettement supérieur à la moyenne du secteur, ce qui implique une décote en Bourse. Toutefois, le groupe a mené une politique de couverture de sa dette qui la rend très peu sensible à une hausse des taux. - Le groupe est dépendant de certains de ses grands locataires dont France Telecom et Suez Environnement.

Comment suivre la valeur

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Les foncières doivent réallouer leur portefeuille d'actifs pour affronter la crise du secteur. Les cessions leur ont permis d'accéder à des ressources financières à un moment où leurs cours de bourse étaient malmenés. Ainsi Gecina, qui doit faire face à une dette de 500 millions d'euros à échéance février 2010, a déjà cédé 700 millions d'euros d'actifs. Foncière des Régions (FDR) a vendu plusieurs biens, dont une soixantaine d'immeubles à France Télécom. Icade, qui a choisi de se recentrer sur l'immobilier d'entreprise, a mis sur le marché 32.000 logements et son pôle d'administration de biens. L'autre impératif pour les foncières est de renégocier les conditions de loyers en fin de bail pour prévenir le départ des locataires. Silic estime que ses pertes de revenus suite à la renégociation de ses baux atteignent 200.000 euros pour le premier semestre 2009. Ces sociétés, qui ont su stopper à temps les nouveaux projets pour réduire leurs coûts, peuvent compter sur des taux d'occupation généralement élevés, de l'ordre de 95%. Néanmoins elles sont confrontées à une incertitude de taille : les conséquences de l'augmentation du taux de chômage sur les taux d'occupation dans les mois à venir.