PUBLICIS se renforce dans la communication santé au Canada

06/04/2010 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé l'acquisition de In-Sync, agence de communication santé au Canada. " Spécialisée dans les études de marché, In-Sync offre à ses clients biopharmaceutiques des solutions marketing innovantes ", a précisé le groupe de communication. L'agence continuera de fonctionner sous son nom et sa marque propre et fera partie de Publicis Healthcare Communications Group (PHCG), le réseau de santé mondial de Publicis Groupe. " L'acquisition de In-Sync renforce la position de PHCG grâce à son savoir faire et sa connaissance du consommateur dans le domaine de la santé ", a souligné Publicis. L'agence sera dirigée par Janet Winkler, président et fondateur de l'agence. Elle rapportera à Sam Welch, COO de PHCG Amérique du Nord. Fondée en 1989, In-Sync est basée à Toronto et compte 75 personnes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La qualité et la vision stratégique du management du groupe sont reconnues. Publicis est le champion de la rentabilité, avec une marge opérationnelle de 15%, inégalée dans la profession. - Les rachats de Digitas et de Razorfish lui ont permis de devenir le numéro un mondial de la communication interactive, seul segment en croissance dans le marché publicitaire.Le groupe a atteint avec un an d'avance son objectif d'y réaliser un quart du chiffre d'affaires. - Le groupe profite également d'une exposition significative aux pays émergents (22% du chiffre d'affaires) et aux services (SAMS). - Grâce à son accord avec Dentsu (numéro un japonais du secteur), Publicis s'est ouvert des opportunités intéressantes au Japon, le deuxième marché mondial publicitaire (derrière les Etats-Unis). - L'optimisation de sa structure financière permet à Publicis de se protéger contre une éventuelle remontée des taux d'intérêt, d'être en ordre de marche pour résister à une éventuelle prolongation de la crise économique et d'en profiter pour saisir de nouvelles opportunités de croissance externe de taille significative même si les cibles sont de plus en plus rares. Ipsos est souvent cité par les analystes. - Publicis bénéficie d'un excellent track record en matière d'intégration d'acquisition.

Les points faibles de la valeur

- Le retour à la croissance du marché publicitaire n'est pas attendu avant le second semestre 2010. - Le groupe, qui réalise plus de 40% de son revenu en Amérique du Nord, est très exposé au dollar. - Qui pourra succéder à Maurice Lévy, le charismatique président du directoire ?

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, lui-même sensible à la conjoncture économique. A noter que le poste revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Les analystes surveillent particulièrement le niveau de croissance interne. - Le cours du dollar est une donnée sensible à surveiller puisque Publicis est réactif à son évolution.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.