(AOF) - La présentation des détails d'un important plan d'aide à la Grèce a entraîné une forte baisse des coûts des emprunts grecs et une hausse de l'euro. Elle n'a eu en revanche qu'un impact temporaire sur les marchés actions européens qui avaient déjà anticipé la présentation d'un tel plan vendredi. Ils ont fini en légère hausse ; la Bourse d'Athènes se distinguant avec une hausse de 3,51%. L'écart entre l'emprunt grec à dix ans et l'emprunt allemand de même maturité, qui sert de référence sur le marché obligataire européen, s'est ainsi réduit de 60 points de base à 334 points de base en cours de journée. Il s'agit de son niveau le plus faible depuis la fin mars, selon Reuters. Pour sa part, l'euro a progressé jusqu'à 1,3692 face au dollar, un niveau qu'il n'avait plus connu depuis la mi-mars, avant de retomber à 1,3597 vers 17h30. La monnaie unique cotait 1,3497 vendredi soir. C'est donc 45 milliards d'euros que la Grèce pourra obtenir des pays de la zone euro et du FMI dès la première année si elle le demande. Ce montant dépasse nettement ses besoins de financement pour cette année, qui se montent à environ 32 milliards d'euros. Les pays de la zone euro se sont engagés à fournir jusqu'à 30 milliards d'euros. Le montant des prêts du FMI n'a pas été précisé, mais il devrait être compris entre 10 et 15 milliards d'euros pour la première année, selon les économistes. Un responsable grec cité par Reuters a évoqué un montant de 80 milliards d'euros pour l'ensemble du plan triennal. Le taux de ces prêts serait d'environ 5% sur trois ans à taux fixe, ce qui est bien inférieur à celui qui prévalait sur les marchés avant cette annonce : 6,98%. Credit Suisse s'attend à ce que la Grèce active ce programme d'aide si le rendement à trois ans de la dette grecque ne se rapproche pas suffisamment de 5% au cours des prochains jours. Un test grandeur nature aura lieu demain avec une émission de bons du Trésor de 1,2 milliard d'euros.