HAVAS renoue avec la croissance organique au premier trimestre

19/04/2010 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Havas a publié une croissance organique de 1,5% au premier trimestre et un revenu de 329 millions d'euros. Le groupe de communication affichait une décroissance organique de 8,4% à la même période un an plus tôt. " Les principaux indicateurs de performance du groupe au 1er trimestre 2010 sont conformes à nos attentes ", a précisé le groupe de communication. En Europe, le groupe affiche une décroissance organique de 3% et un revenu de 179 millions d'euros. Dans cette zone géographique, la France enregistre une croissance organique de 0,5% grâce notamment aux activités médias. " Au Royaume-Uni des performances contrastées conduisent à une croissance légèrement négative (-1,5%) malgré une très belle progression de la publicité et les médias qui restent stables. Le reste de l'Europe s'améliore, la situation en Espagne et dans certains pays d'Europe de l'Est restant toutefois encore difficile ", a ajouté Havas. Le groupe présidé par Vincent Bolloré signale " un renversement de situation important " en Amérique du Nord avec une croissance interne de +5,2% contre -9,2% à la même période de l'année dernière. Selon Havas, cette croissance est portée par les belles performances enregistrées globalement par toutes les activités et notamment par le réseau Euro RSCG, tout particulièrement en publicité, communication santé et corporate. Au niveau commercial, le groupe de communication revendique 574 millions d'euros de new business net.

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Activité de la société

Havas est l'un des leaders mondiaux du conseil en communication. Basé à Paris, Havas est organisé depuis janvier 2009 en deux business unit : Havas Worldwide, réseau de communication intégrée dans l'ensemble des disciplines, et Havas Media, réseau d'expertise médias. Le groupe offre une gamme complète de services de conseil en communication, comprenant : la publicité traditionnelle, le marketing direct, le média planning et l'achat médias, la communication d'entreprise, la promotion des ventes, la conception, les ressources humaines, le marketing sportif, la communication interactive multimédia et les relations publiques. Le revenu du groupe se répartit entre l'Europe qui totalise 59% du revenu, l'Amérique du Nord, 30%, et le reste du monde, 11%.

Les points forts de la valeur

- Le groupe bénéficie de positions importantes en Europe. - Le titre revêt un aspect spéculatif. Vincent Bolloré détient 32,9% du capital d'Havas. En outre, il contrôle près de 30% des droits de vote du groupe britannique Aegis, le premier réseau européen d'achats d'espaces, alors qu'Havas est considéré comme sous dimensionné dans ce domaine. - Havas est un des leaders mondiaux dans les services marketing.

Les points faibles de la valeur

- Le portefeuille d'Havas manque de grands clients internationaux, ce qui rend le groupe plus dépendant des marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise. - L'exposition d'Havas aux marchés émergents est inférieure à celle de ses concurrents, comme Publicis ou WPP. - Le groupe manque de taille critique avec un seul réseau de communication intégrée de taille mondiale (Havas Worldwide) quand ses concurrents en possèdent plusieurs.

Comment suivre la valeur

- Le groupe est dépendant de l'évolution du marché mondial de la publicité, qui est étroitement liée à la conjoncture économique. - A noter que le poste Revenu est plus significatif que le poste chiffre d'affaires dans le secteur de la publicité. Il faut également surveiller le "new business net" qui correspond au budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets (ce qui inclut à la fois les nouveaux clients, les clients conservés après remise en compétition du budget, et les nouveaux produits ou marques gagnés auprès des clients actuels) moins le budget publicitaire annuel estimé des pertes de budgets.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Les intervenants estiment que la reprise n'est pas pour tout de suite. L'agence ZenithOptimedia a encore dégradé ses prévisions et estime que le marché publicitaire mondial devrait chuter de 10,2% cette année. Elle prévoyait auparavant une légère reprise du marché, marquée par une faible croissance de 0,9% des dépenses. Quant au géant publicitaire, Omnicom, il considère que le marché devrait seulement se redresser fin 2010. Il s'attend à ce que beaucoup d'annonceurs augmentent au moins modestement leurs dépenses au second semestre. Si, avec la crise, la croissance des recettes publicitaires sur Internet a ralenti en 2009, les spécialistes prévoient une augmentation de 8% cette année. La publicité sur Internet continue donc de séduire toujours plus d'annonceurs et pourrait encore se renforcer face aux autres médias. C'est le dynamisme des moteurs de recherche, qui vendent des mots-clés aux annonceurs pour les faire apparaître en premier dans les réponses fournies aux internautes, qui soutiennent ce créneau. En 2009, cette activité, largement dominée par Google, a généré 880 millions d'euros de recettes en France, en hausse de 10%.