AEROPORTS DE PARIS : hausse de 3,3% du trafic en mars

19/04/2010 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - En mars 2010, le trafic d'Aéroports de Paris a augmenté de 3,3 % par rapport au mois de mars 2009, avec 6,7 millions de passagers accueillis, dont 4,6 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 2,9 %) et 2,1 millions à Paris-Orly (+ 4,1 %). Depuis le début de l'année, le trafic passager a augmenté de 0,8 %. Le nombre de passagers en correspondance a baissé sur la même période de 1,6 %, portant le taux de correspondance à 25,1 % (contre 25,7 % pour les trois premiers mois de l'année 2009). Le nombre de mouvements d'avions a baissé de 4,1 % au mois de mars 2010 par rapport à mars 2009 (dont - 5,9 % à Paris-Charles de Gaulle et + 0,2 % à Paris-Orly). Depuis le début de l'année, le nombre de mouvements d'avions s'établit en baisse de 5,7 %. En mars 2010, le taux de remplissage des avions s'est élevé à 73,4 % contre 69,2 % en mars 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- ADP bénéficie d'un modèle économique résilient avec un trafic qui résiste mieux que celui de ses principaux concurrents, la France restant la première destination touristique mondiale, et le hub (plate-forme de correspondance) parisien le plus puissant en Europe. - ADP a su diversifier ses activités. Les commerces et l'immobilier sont deux axes de développement importants. - Avec la crise, ADP a fait des efforts pour modérer ses tarifs et renforcer les mesures d'économies au niveau du groupe. - Aéroports de Paris a lié des partenariats importants avec Air France/KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex et La Poste pour le fret. Il a également noué un partenariat avec Schiphol Group qui gère l'aéroport d'Amsterdam.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise du trafic aérien. - Certains analystes estiment qu'un environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant pourrait limiter la marge de manoeuvre d'ADP pour profiter pleinement de la reprise. - Le groupe doit engager d'importants investissements dans les prochaines années s'il ne veut pas obérer sa croissance (construction du satellite 4, rénovation du terminal 2B et liaison entre les terminaux 2A et 2C de Paris-Charles-de-Gaulle). - Des contentieux peuvent naître avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Premier actionnaire d'ADP, l'Etat français n'a pas vocation à maintenir telle quelle sa participation. Il pourrait avoir besoin d'argent frais pour réduire le poids de la dette publique. Vinci (3,3% du capital) souhaite se renforcer en cas de désengagement de l'Etat. Une privatisation totale ou partielle pourrait être l'occasion de voir d'autres groupes, comme les espagnols Albertis ou Grupo Ferrovial, entrer au capital. - L'activité d'Aéroports de Paris dépend de la santé financière des compagnies aériennes. - L'évolution du cadre réglementaire et la renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata (l'Association du transport aérien international) a divisé par deux ses prévisions de pertes nettes pour 2010. Elles devraient finalement atteindre 2,8 milliards de dollars. Cette année les compagnies asiatiques et d'Amérique latine devraient sortir de la crise avec des bénéfices respectifs de 900 et 800 millions de dollars. En revanche, les compagnies nord-américaines et européennes devraient rester déficitaires avec des pertes estimées à 1,8 milliard de dollars pour les premières et 2,2 milliards pour les secondes. Les compagnies européennes affrontent davantage de difficultés que leurs concurrentes américaines car leurs pertes plus lourdes sont à comparer avec un niveau d'activité plus faible. En effet, l'Europe représente 22% du chiffre d'affaires mondial du secteur contre 35% pour l'Amérique du Nord. Les sociétés européennes doivent non seulement affronter un environnement économique défavorable mais aussi une concurrence violente des compagnies low-cost. Ces dernières s'attaquent à des compagnies classiques, qui, généralement, n'ont pas assez réduit leurs coûts. Souhaitant durcir leurs plans d'économies, les acteurs européens, en particulier Lufthansa, Air France et British Airways, se sont heurtés à de fortes résistances sociales.