VALEO : bond de 42% du chiffre d' affaires au premier trimestre

22/04/2010 - 18:49 - Option Finance

(AOF) - Valeo a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires de 2,309 milliards d'euros, en hausse de 42%, soutenu par le bond de 51% de l'activité dans la première monte. A périmètre et effets de change constants, le chiffre d'affaires de l'équipementier automobile affiche une hausse de 41,5%. Au deuxième trimestre 2010, Valeo anticipe un chiffre d'affaires du même niveau que celui du premier trimestre 2010, malgré un fléchissement modéré de la production automobile en Europe. Jacques Aschenbroich, Directeur Général du Groupe, a déclaré : "l'activité de Valeo durant le 1er trimestre, notamment sur la première monte qui progresse de 51%, confirme l'ambition du groupe de devenir le partenaire des constructeurs automobile dans le domaine des technologies visant à la réduction des émissions de CO2, pour lequel nous prévoyons de doubler notre chiffre d'affaires d'ici 2013". "La performance de Valeo en Asie et dans les pays émergents, durant le 1er trimestre, valide la stratégie de croissance du Groupe en renforçant ses positions historiques notamment en Chine, en Inde, au Brésil, en Thaïlande et en Turquie", a ajouté le dirigeant

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Au prix d'importants efforts de restructuration, entrepris très tôt, Valeo a opéré un redressement opérationnel sensible. Le fonds d'investissement Pardus, le premier actionnaire, a poussé l'équipementier à se réorganiser sur ses métiers les plus rentables. - Le groupe vient de recentrer son organisation sur quatre pôles d'activité, au lieu de onze. - Valeo mise sur l'innovation pour proposer des produits à plus forte valeur ajoutée, de plus en plus demandés par les constructeurs. Ses recherches portent sur quatre domaines : l'aide à la conduite, l'efficacité de la propulsion, l'amélioration du confort et les systèmes de distribution électrique et électronique. - Le moteur de la croissance doit venir des technologies liées à la réduction des émissions de CO[-3]ý, domaine où Valeo compte doubler ses ventes d'ici 2013 à 1 milliard d'euros. - L'équipementier a su s'adapter rapidement en abaissant son point mort, en limitant sa consommation de cash tout en continuant à investir dans la R&D et dans les pays émergents. Les deux tiers des investissements (contre 50% aujourd'hui) vont être consacrés à cette zone.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur le redressement des volumes. - La hausse du coût des matières premières pèse sur les gains de productivité réalisés par le groupe. - Les retombées liées à la réorganisation ne seront pas immédiates.

Comment suivre la valeur

- Valeo, équipementier automobile, est tributaire de la bonne santé de l'industrie automobile ainsi que de l'évolution des coûts de matières premières et de celle du dollar. - Valeo prépare les marchés financiers à de nouvelles cessions d'actifs, conformément au souhait de son premier actionnaire, Pardus.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

La concentration du secteur est en marche : Faurecia a repris l'américain Emcon Technologies (échappement) et il négocie l'acquisition des usines allemandes du plasturgiste Plastal. Les acteurs prévoient un redémarrage du marché en 2010. L'allemand Continental estime que son chiffre d'affaires devrait progresser de 5% au moins en 2010 (contre -17% l'an passé) et que son résultat d'exploitation devrait bénéficier d'une nette progression. Son compatriote Bosch vise une progression d'au moins 10% de son chiffre d'affaires dans l'automobile, son principal secteur d'activité, et un résultat légèrement positif cette année. Valeo vise en 2010 un taux de marge opérationnelle proche du double de celui enregistré en 2009 (1,8%). Il mise beaucoup sur la reprise en Amérique du Nord et sur une nouvelle amélioration en Asie. Quant à Faurecia, il compte renouer avec les bénéfices cette année grâce aux pays émergents. Néanmoins, en France, les réductions d'effectifs devraient se poursuivre, après la disparition de 35.000 emplois en 2009. La filière pourrait encore réduire ses effectifs de 40.000 à 50.000 personnes dans les deux années à venir.