RHODIA bat le consensus et relève ses objectifs 2010

28/04/2010 - 08:16 - Option Finance

(AOF) - Rhodia a réalisé au premier trimestre 2010 un résultat net de 69 millions d'euros contre une perte de 134 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel s'est établi à 140 millions d'euros, contre une perte opérationnelle de 91 millions il y a an. L'Ebitda récurrent est ressorti à 221 millions d'euros, contre 2 millions au premier trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a progressé de 28% à 1,176 milliard d'euros (+23% à structure et taux de conversion constants). Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un résultat net de 41,5 millions et un Ebitda récurrent de 191,2 millions. Le Free Cash Flow est passé de 73 millions au premier trimestre 2009 à 86 millions au 31 mars 2010 tandis que la dette nette s'est établie sous la barre du milliard d'euros. A la lumière des résultats du 1er trimestre et des conditions de marché actuelles, Rhodia a réévalué à la hausse ses objectifs pour 2010. Le groupe prévoit ainsi une augmentation de son Ebitda récurrent annuel de 50% par rapport à 2009. Il visait auparavant une hausse de 35%. " Rhodia affiche une performance record au premier trimestre, grâce à la hausse des volumes et un pricing power très favorable. Nous avons continué à générer un montant élevé de cash flow et notre dette est à son niveau le plus bas. Ces bons résultats combinés à la dynamique de marché actuelle nous conduisent à réévaluer nos objectifs annuels à la hausse ", explique Jean-Pierre Clamadieu, Président-Directeur Général de Rhodia. " Nous nous mettons en ordre de marche pour réaliser notre objectif de croissance rentable et responsable. Pour cela, notre modèle de management évolue pour favoriser plus encore proactivité et esprit entrepreneurial au sein du groupe ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe a opéré un repositionnement en profondeur avec la cession des branches les moins rentables et la réorganisation autour de six pôles. Rhodia est l'un des trois premiers acteurs mondiaux de la chimie de spécialités, plus rentable que la chimie de base. - Le groupe a souvent fait preuve d'une bonne capacité à répercuter la hausse des matières premières et du dollar sur ses prix, préservant ainsi ses niveaux de rentabilité. - Rhodia réalise 45% de ses ventes dans les pays émergents (notamment en Chine et au Brésil) et compte poursuivre son développement dans ces zones. C'est un avantage comparatif face à ses concurrents. - Rhodia a développé une activité de revente de crédit carbone (CER). 30% du chiffre d'affaires du groupe s'inscrit dans une démarche de développement durable.

Les points faibles de la valeur

- Rhodia est fortement dépendant du prix des matières premières, et plus particulièrement de celui des dérivés du pétrole (benzène...). Il est également pénalisé en cas de repli du dollar. - Pour 2010, les tendances restent encore incertaines. La sortie de crise est marquée par d'importantes disparités régionales et sectorielles. Le groupe espère néanmoins profiter de la dynamique des marchés émergents. - La structure bilantielle du groupe, avec notamment des capitaux propres négatifs, reste le principal point faible. La question de l'endettement financier est néanmoins en passe d'être résolue. La direction a renégocié la dette. Elle dépasse aujourd'hui de peu le milliard d'euros, soit le plus faible niveau depuis la création de Rhodia.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la chimie est particulièrement sensible à la conjoncture économique. Rhodia est une valeur cyclique et extrêmement volatile. - Les analystes jugent les perspectives 2010 déjà intégrées dans les cours. - Le groupe résiste mieux que ses concurrents à la crise. Son statut d'acteur incontournable du secteur pourrait être renforcé en sortie de crise.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

La chimie est la première industrie consommatrice de produits énergétiques en France en constituant 41% des besoins totaux de l'industrie nationale. Le pétrole et le gaz représentent environ 70% du coût total des matières premières pour les entreprises chimiques françaises. L'industrie chimique en France est le second producteur européen et le cinquième producteur mondial. Avec un chiffre d'affaires de 85,8 milliards d'euros en 2008 et 182.140 salariés, elle est un des tout premiers secteurs industriels en France.