TECHNICOLOR signe deux programmes de mobilisation de créance

28/04/2010 - 09:47 - Option Finance

(AOF) - Comme prévu dans le cadre de la restructuration de sa dette, Technicolor a signé la semaine dernière deux programmes de mobilisation de créances. En France, Thomson Telecom SAS, filiale détenue à 100% par Technicolor, a signé un
contrat d'affacturage d'un montant de 100 millions d'euros sur 3 ans avec GE Factofrance.
 Aux États-Unis, certaines filiales américaines de Technicolor ont signé une ligne de crédit d'un montant de 125 millions de dollars sur 3 ans avec Wells Fargo Capital Finance, LLC Cette ligne de crédit est garantie par les créances de ces filiales. Ces deux financements sont soumis à la réalisation de conditions suspensives usuelles, avant d'être disponibles. Technicolor prévoit que ces programmes de mobilisation de créances, ainsi que la trésorerie du groupe, répondront aux besoins de liquidités du groupe après la restructuration de sa dette, qui devrait être finalisée fin mai.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Technicolor, marque d'une grande notoriété qui appartient à Thomson depuis début 2001 et qui jouit d'une forte notoriété, est le nouveau nom du groupe à compter du 1er février 2010. - Ce changement de nom crédibilise, selon les analystes, la stratégie du groupe français articulée autour des "services aux créateurs de contenu". - Le groupe bénéficie d'un profil diversifié suite à son repositionnement sur l'ensemble de la chaîne de l'image, au travers notamment de services aux créateurs de contenu et diffuseurs (studios de cinéma, diffuseurs de chaînes de télévisions, opérateurs télécoms...). - Le groupe bénéficie d'un des premiers portefeuilles de brevets au monde et d'une expertise technologique reconnue dans son domaine.

Les points faibles de la valeur

- Le changement de stratégie ne se matérialise pas encore dans les cours de Bourse. - Il s'avère difficile d'anticiper le rythme de déploiement de la révolution numérique ainsi que le modèle gagnant sur lequel elle va déboucher, ce qui crée un manque de visibilité sur le dossier. - Les spécialistes s'interrogent sur la capacité du groupe à renouveler son portefeuille de brevets et à développer ses propres innovations en dehors des opérations de croissance externe.

Comment suivre la valeur

-Le plan de restructuration financière a été approuvé en AG le 27 janvier 2010. La procédure de sauvegarde sera levée en février. Cela va permettre au groupe de réduire de 45% sa dette à 1,55 milliard d'eurps, et ainsi de se concentrer sur la gestion opérationnelle et son développement. Le groupe va procéder à une augmentation de capital et à deux émissions obligataires. - L'objectif est aussi de restaurer une structure d'actionnariat varié et stable. Certains analystes estiment que le Fonds d'investissement stratégique (FSI) pourrait s'inviter au tour de table. - Le titre est considéré comme une valeur dollar, du fait de sa forte exposition à l'Amérique du Nord (41% du chiffre d'affaires). Il est également sensible à la conjoncture américaine.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

L'activité du marché mondial de l'électronique grand public devrait rester stable cette année. C'est ce qui ressort des études menées par la Consumer Electronics Association (CEA) et l'institut de recherche GfK. Les ventes devraient se replier de 3% en Amérique du Nord et de 9% en Europe de l'Ouest. En revanche, elles devraient progresser de 10% en Chine, et de 9% dans le reste de l'Asie. Les consommateurs ont généralement tous les mêmes exigences : ils recherchent de l'Internet mobile, de la connectivité sans fil et un contenu différencié, par exemple les applications des smartphones. Les innovations séduisent également beaucoup. Ainsi, sur les cinq dernières années, la part de marché des téléviseurs à écrans LCD dans les ventes totales de l'industrie a bondi de 6% à 25%. En 2010, les dépenses des consommateurs occidentaux et asiatiques devraient atteindre le même niveau, pour représenter 36% chacune du total des ventes mondiales. A plus long terme, les spécialistes misent sur une forte hausse des dépenses des consommateurs asiatiques, qui devraient dépasser celles des consommateurs occidentaux.