SECHE ENVIRONNEMENT : chiffre d' affaires en hausse de 5,2% au T1

29/04/2010 - 11:43 - Option Finance

(AOF) - Séché Environnement a réalisé au premier trimestre 2010 un chiffre d'affaires consolidé de 92,3 millions d'euros, en hausse de 5,2%. L'activité des deux branches du spécialiste de la gestion des déchets (déchets dangereux et non dangereux) a progressé. Le chiffre d'affaires de la filière Déchets Dangereux a augmenté de 4,5% à 64,7 millions d'euros tandis que celui de la filière Déchets Non Dangereux a connu une progression de 6,9% à 27,6 millions d'euros. La bonne performance du premier trimestre reflète donc un niveau d'activité satisfaisant pour l'ensemble des métiers, estime Séché, mais doit cependant s'apprécier au regard des perspectives économiques toujours incertaines pour l'exercice en cours, tempère le groupe. Pour ces raisons, il confirme son hypothèse minimale de stabilité du chiffre d'affaires en 2010. Au 31 mars 2010, le chiffre d'affaires consolidé de Hime-Saur, dont Séché détient 33%, s'établit à 355,7 millions d'euros, en hausse de 0,2%. Le chiffre d'affaires de l'activité Eau affiche un repli de 1% à 282,2 millions d'euros tandis que celui de l'activité Propreté progresse de 5,4% à 73,5 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe évolue sur des segments moins sensibles à la conjoncture que ses concurrents et bénéficie d'une bonne capacité à agir sur les prix. - Les barrières à l'entrée sont fortes - La prise de contrôle opérationnel de Saur, 3ème opérateur sur le marché français de l'eau, offre un important potentiel de synergie. Les perspectives de croissance de Saur sont importantes alors que la gestion de l'eau fonctionne encore en régie dans 40% des collectivités locales en France. - L'entreprise est toujours dirigée par son fondateur, Joël Séché, et bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Le manque de visibilité tant sur l'activité que sur le plan de marche de l'intégration de Hime Saur, trois fois plus gros que Séché, continue de peser sur le titre. - L'exercice de l'option sur 18% du capital de La Saur demeure la problématique majeure. - Séché n'a pas la taille critique face à ses deux rivaux, Veolia Environnement et Suez Environnement dans les appels d'offres. Ces deux groupes possèdent par ailleurs une incontestable longueur d'avance à l'international. - Le groupe demeure peu exposé à la croissance du recyclage sur le secteur des déchets. Or, l'augmentation du recyclage est une tendance durable qui devrait entraîner mécaniquement une baisse durable des tonnages pour les acteurs en bas de chaîne, spécialistes de l'enfouissement et de l'incinération. - Il n'est que peu exposé à la croissance des réglementations dans les pays de l'Est et ne semble pas pouvoir bénéficier de la privatisation du secteur du déchets en Italie.

Comment suivre la valeur

- Dans les métiers de Séché, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés en France et en Europe avec d'importants investissements à la clé. - Les premiers effets positifs de l'intégration de Saur ne pas sont attendus avant 2010. - Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est parfois synonyme de coûts supplémentaires. Mais parallèlement, le durcissement de la réglementation oblige la clientèle de Séché à s'adapter sans cesse.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les " utilities " sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.