Surpondération des actions et des matières premières (Raiffeisen CM)

15/06/2010 - 15:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La solidité de toute la chaîne dépend de son maillon le plus faible. C'est peut-être ce raisonnement qui a récemment incité les investisseurs à réclamer des spreads nettement plus élevés aux pays dits du "noyau dur". Les marchés reviennent par conséquent inlassablement sur cette problématique, ce qui produit les effets auxquels on peut s'attendre" observe Raiffeisen Capital Management : euro faible, rendements des obligations d'État atteignant des planchers et les volatilités implicites s'approchant du niveau susceptible de provoquer la panique. "Le fait que les pays coeur de la Zone Euro sont eux-mêmes sous pression constitue une source d'inquiétude. Ainsi, les spreads se sont élargis en France, aux Pays-Bas, en Belgique etc. La question n'a donc pas fini de faire débat. Visiblement, le fait que l'indice ISM avoisine les 60 points et que l'indice IFO dépasse les 100 points n'y change pas grand-chose" détaille Raiffeisen Capital Management. Actuellement, aucune attention n'est prêtée non plus aux bons résultats trimestriels et aux valorisations attrayantes au niveau des actions. Seul le moral des investisseurs s'est entre-temps nettement assombri et est extrêmement bas dans certains secteurs. Ce phénomène pourrait jouer en faveur d'une reprise tactique. Du coup, le gestionnaire choisit une surpondération des actions et des matières premières. "Globalement, les obligations d'État sont elles aussi surpondérées (toutefois, cela est uniquement dû à une position technique en emprunts d'État japonais. Sous-pondération des emprunts d'État en euros et des bons du Trésor). Dans le secteur des devises est maintenue une position longue USD/EUR et le monétaire est sous-pondéré. Le positionnement global est toutefois prudent, et le risque global du portefeuille se situe à seulement 80 % de sa moyenne à long terme" affirme-t-il.