(AOF / Funds) - "La vague de craintes grandit et les valorisations des actions deviennent remarquables", juge Dexia AM. "Le rendement des dividendes a dépassé le rendement des obligations d'État et les PER prévisionnels internationaux sont presque à deux chiffres. Plus important peut-être, les rendements sur dividendes européens ont à nouveau dépassé les rendements des obligations d'État. Nous avions assisté à ce type de valorisations extrêmes en 2003 et 2008" rappelle le gestionnaire. "Les principaux indicateurs européens continuent d'être encourageants et la croissance allemande sous-jacente est généralement supérieure aux attentes. Les nouvelles commandes progressent plus rapidement que la production industrielle actuelle, ce qui laisse suggérer de nouvelles statistiques encourageantes au cours des prochaines semaines" anticipe-t-il. Même si le dernier cycle a porté sur la consommation et les excès du secteur immobilier, les investissements des entreprises ont été lourdement touchés par la crise, estime Dexia AM. Les investissements réels des entreprises de l'OCDE ont chuté de leur point haut de 18% à un plus bas, éclipsant la baisse de 7% enregistré lors de la crise du début de l'année 2000. "Il s'agit de la principale raison qui laisse augurer d'une reprise : les dépenses en capital ont atteint un niveau peu durable, notamment aux États-Unis." Ce faible niveau de dépenses en investissement ne suggère pas qu'une reprise se dessine, mais les entreprises sont en bonne position pour investir, explique-t-il. Seule une crise de confiance peut gâcher la fête, raison pour laquelle il faut savoir comment la crise financière actuelle pourrait stopper la spirale vertueuse, argue le gestionnaire.