EDF ENERGIES NOUVELLES a signé le financement de 2 projets en Grèce

16/06/2010 - 18:21 - Option Finance

(AOF) - EDF Energies Nouvelles a signé un contrat de financement pour deux réalisations en Grèce, le parc éolien de Skopies (18 MW) et la centrale solaire de Xirokambi (6 MWc). Mise en place avec le concours des banques Emporiki (Groupe Crédit Agricole) et Unicredit Bank, l'opération comporte une partie financement de projet à long terme ainsi que des prêts relais pour les subventions, l'avance de TVA et le fonds de roulement. Les financements de projet ont une durée de 15,5 années pour le parc éolien et de 18 ans pour la centrale solaire. Leur montant permet par ailleurs de respecter la discipline que s'est imposé le groupe EDF Energies Nouvelles d'un rapport endettement/fonds propres de 80/20, a souligné le groupe français. Le parc éolien de Skopies, situé en Béotie au nord-ouest d'Athènes, d'une capacité de 18 MW, a été mis en service fin mars 2010. La centrale solaire photovoltaïque de Xirokambi, située dans le Péloponnèse, d'une capacité de 6 MWc, est à un stade avancé de construction.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance. - L'environnement macroéconomique ainsi que réglementaire sont favorables à l'essor des énergies renouvelables. Elles constituent d'ailleurs l'un des moteurs des plans de relance actuels. - Les tarifs de vente de l'électricité produite par ses centrales éoliennes sont, dans la plupart des pays où le groupe évolue, fixés pour plusieurs années, et de surcroît indexés sur l'inflation. - Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaïque). - L'adossement à EDF est un atout indéniable.

Les points faibles de la valeur

- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets. - Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités. - La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.

Comment suivre la valeur

- Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'horizon 2012. - Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser. - Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteint par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives. - Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les " utilities " sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.