Les valeurs du jour en Europe - BHP et RIO respirent en Australie

24/06/2010 - 09:57 - Option Finance

(AOF) - Les groupes miniers anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto progressent respectivement de 1,10% à 1972,50 pence et de 0,55% à 3408,50 pence. Ils bénéficient de la démission du Premier ministre australien Kevin Rudd et de son remplacement par Julia Gilliard, jusque là numéro deux du gouvernement. La première femme Premier ministre d'Australie a rassuré les investisseurs en expliquant qu'elle donnerait la priorité à la négociation, notamment concernant le projet, très critiqué par les libéraux, de taxe sur les "super profits" des géants du secteur minier à hauteur de 40%. Julia Gilliard s'est dit décidée à mettre fin à l'incertitude sur la "taxe minière". Signe de sa bonne volonté, elle a symboliquement annulé une campagne de publicité gouvernementale vantant les mérites de la "Resource Super Profit Taxe", initié par son prédécesseur. De son côté, BHP Billiton a salué les premières déclarations de Julia Gilliard. Signe de sa bonne foi, le groupe a également suspendu les campagnes de publicité hostiles au projet de taxe. Depuis des semaines, les principaux acteurs du secteur ne cessent de contester ce projet de taxe. Selon eux, cette dernière érodera sérieusement la compétitivité d'une des industries les plus dynamiques et les plus vitales au niveau économique de l'Australie. Cette taxe ferait de l'industrie australienne des ressources naturelles celle qui est la plus lourdement taxée au monde. Plus grave, ils estiment qu'elle serait un sérieux frein à l'investissement et à l'emploi, dont le secteur minier est un important contributeur. A quelques mois des législatives prévues en octobre, ces menaces à peine voilées ont donc coûté son poste à Kevin Rudd alors que le parti travailliste au pouvoir s'enfonçait dans les sondages. (P-J.L)

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les " utilities " sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.