(AOF) - Les marchés européens ont oscillé entre hausse et baisse toute la séance. Le CAC 40 s'apprête à clôturer en hausse de 0,21% à 3 440,08 points tandis que l'Eurotop 100 recule de 0,46% à 2 085,31 points. Les opérateurs ont été partagés entre deux tendances contradictoires : optimisme en Europe avec le secteur bancaire, mais inquiétude outre-Atlantique sur le front de l'emploi. Les banques européennes ont emprunté 131,9 milliards d'euros de fonds à trois mois à la Banque centrale européenne ; un montant inférieur aux attentes du marché, qui tablait sur un chiffre de l'ordre de 210 à 250 milliards d'euros. Il s'agit néanmoins du montant le plus élevé jamais emprunté pour une opération à trois mois. Cette opération s'est déroulée à la veille du remboursement par 171 banques de la zone euro d'un total de 442 milliards d'euros de fonds à un an. Les marchés ont été soulagés par cette annonce, qui écarte les risques d'une crise du crédit. Les valeurs bancaires, sanctionnées hier, ont ainsi repris des couleurs : + 3,44% pour Crédit Agricole, + 2,77% pour BNP Paribas et + 1,97% pour Crédit Agricole. Mais la confiance des investisseurs a été ébranlée par la publication d'un indicateur moins bon qu'attendu outre-Atlantique, ravivant les craintes concernant la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis. Selon l'enquête ADP, le secteur privé a créé 13 000 emplois seulement au mois de juin aux Etats-Unis. C'est largement moins qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur un chiffre de 60 000 créations d'emplois. Les résultats de l'enquête de mai ont toutefois été légèrement révisés à la hausse, indiquant désormais 57 000 créations de postes sur la période contre 55 000 annoncées initialement.