(AOF / Funds) - La stratégie "privilégier les belles valeurs exposées au cycle international" qui avait très bien marché jusqu'ici a perdu quelque peu de son lustre, reconnaît Oddo. "Victimes de la hausse de l'euro et de la crainte d'un ralentissement mondial, les L'Oreal, LVMH et autres Richemont ont accusé le coup en fin de semaine. Nous ne changeons pas pour autant notre fusil d'épaule. Les sociétés dont les bilans sont solides traversent mieux que leurs pairs les turbulences boursières. Et puis qu'acheter d'autre ?" s'interroge le gestionnaire. "La baisse du CAC cette semaine a bouleversé nos habitudes. La séquence ordinaire était la suivante : craintes sur l'Europe (pour cause de déficits, de panne de croissance, d'insolvabilité, le choix est large), chute de l'euro, baisse des banques et des valeurs de service public, entraînant les indices dans le rouge. Cette fois-ci, c'est le reste du monde qui a précipité la baisse des bourses. Les inquiétudes sur la croissance mondiale, engendrées par des indices PMI décevant tant en Chine qu'aux états-Unis, ont semé le doute chez des investisseurs déjà pas très rassurés" narre le gestionnaire. "Compte tenu de leur démographie et du progrès technique inhérent à une économie moderne, les états-Unis sont calibrés pour connaître une croissance de l'ordre de 3%, voire davantage en période de reprise. Toutefois, à cause des contraintes de dette qui pèsent sur les ménages et les administrations, ce chiffre paraît aujourd'hui hors de portée. Les économistes de Oddo Securities tablent sur une croissance de l'ordre de 2,5%, ce qui semble plus raisonnable" ajoute le gestionnaire.